raison de la pandémie

BOMBAY (awp/afp) - Le conglomérat indien Reliance Industries a annoncé vendredi une chute de 15% de son bénéfice trimestriel, la pandémie de Covid-19 ayant provoqué un ralentissement de la demande en pétrole, frappant son activité cruciale de raffinage.

Le géant indien de Bombay, propriété de l'homme réputé le plus riche d'Asie, Mukesh Ambani, a indiqué que son bénéfice net consolidé pour la période de juillet à septembre avait chuté à 95,67 milliards de roupies (1,29 milliard de dollars), contre 112,62 milliards de roupies un an plus tôt.

Mais la société a fait mieux que les estimations: une enquête de l'agence Bloomberg auprès d'analystes prévoyait des bénéfices de 90,17 milliards de roupies.

"L'activité du commerce de détail s'est normalisée avec une forte croissance de certains secteurs clé de la consommation, car les mesures de confinement se sont assouplies dans tout le pays", a déclaré Mukesh Ambani, cité dans un communiqué.

Les revenus d'exploitation du géant du pétrole et des télécommunications ont chuté de 24% pour le trimestre, tandis que ses revenus du raffinage ont baissé de 36%.

Sa marge brute de raffinage ur chaque baril de brut est tombée à 5,70 dollars pour le trimestre, contre 6,30 dollars le trimestre précédent.

Les marges de raffinage sont un indicateur clé de la rentabilité de la société, qui exploite la plus grande raffinerie du monde dans l'État du Gujarat.

Sa branche télécom, Jio, a elle vu ses revenus augmenter de 33%.

"Grâce à une importante levée de fonds au cours des six derniers mois dans les activités de Jio et la branche de détail nous avons accueilli plusieurs investisseurs stratégiques et financiers dans la famille Reliance", a déclaré M. Ambani.

Mukesh Ambani est engagé dans une féroce bataille avec le patron du géant américain Amazon Jeff Bezos, l'homme le plus riche du monde, autour du contrôle de Future Group, considéré comme le précurseur du commerce de détail moderne en Inde.

A la demande d'Amazon, un tribunal d'arbitrage à Singapour a ordonné le gel du rachat de Future Group par Reliance annoncé en août.

Amazon possède une participation dans l'une des filiales de Future Group qui comporterait une option d'achat sur la maison-mère et estime que l'accord avec Reliance, d'un montant de 3,4 milliards de dollars, constitue une rupture de contrat. Mais Reliance a fait savoir dimanche qu'il entendait "exercer ses droits et finaliser la transaction dans les termes de l'accord avec Future Group sans aucun délai".

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