Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris reculait un peu (-0,62%) mardi matin, rendue timorée par la poussée de l'euro et la publication de chiffres d'activité manufacturière en Chine montrant une nouvelle contraction en avril.

 

A 09H21 (07H21 GMT), l'indice CAC 40 perdait 27,56 points à 4.415,19 points. La veille, il avait fini en légère hausse de 0,31%.

 

Les indices européens sont partis pour "végéter à l'ouverture en raison de la vigueur de l'euro, qui marque de nouveaux records annuels face au dollar ce matin", ont estimé les analystes de Aurel BGC.

 

Au démarrage des marchés européens, la monnaie unique était en pleine ascension et évoluait à 1,1559 dollar contre 1,1535 lundi soir.

 

Le marché des changes sera d'autant plus surveillé que, comme le souligne Aurel BGC, "le calendrier macroéconomique est vide, à l'exception des nouvelles prévisions économiques de la Commission Européenne, qui seront dévoilées vers 11H00 ce matin".

 

Dans la matinée, "il n'y aura pas d'indicateurs majeurs prompts à créer du mouvement, particulier sur le CAC 40. Il y a fort à craindre que les volumes vont rester faibles, à l'instar de la séance d'hier. A noter, néanmoins, la publication des prix à la production au niveau de l'Union en mars. En donnée annuelle, la trajectoire est toujours négative avec un chiffre attendu à -4,3%", ont relevé pour leur part les analystes de Saxo Banque.

 

Les chiffres publiés en Chine avant l'ouverture des places européennes ont également accentué la prudence puisque l'indice des directeurs d'achat (PMI) calculé par un cabinet de recherche lié au groupe de média Caixin s'est établi pour le mois dernier à 49,4 contre 49,7 en mars et 48,6 en février (un nombre inférieur à 50 signale une contraction).

 

L'agenda américain est aussi léger, avec seulement les ventes de voitures en avril.

 

Parmi les valeurs, BNP Paribas était recherchée (+3,18% à 47,43 euros), dynamisée par l'augmentation de son bénéfice net au premier trimestre, de 10,1% à 1,8 milliard d'euros.

 

CGG à l'inverse reculait de 3,90% à 0,74 euro, la chute de l'or noir et les conditions de marché délicates se répercutant clairement dans ses résultats au premier trimestre.

 

Nexans reculait également de 0,77% à 40,13 euros, pénalisé par un chiffre d'affaires en baisse de 10,5% au premier trimestre en lien avec le recul de l'activité de haute tension sous-marine.

 

Solvay montait de 3,68% à 92,15 euros alors que le groupe chimique a réitéré ses objectifs pour 2016 d'une croissance du résultat d'exploitation d'un peu moins de 10%, après une hausse de 1,6% au premier trimestre à 602 millions d'euros.

 

Soitec progressait de 1,69% à 0,60 euro dans la foulée d'une augmentation de capital réservée à hauteur de 76,5 millions d'euros, lui permettant notamment de rembourser une partie de ses dettes.

 

Sopra Steria était porté (+7,55% à 109,70 euros) par le relèvement de ses objectifs en 2016 et une croissance organique de 3,3%.

 

Areva perdait 3,97% à 4,58 euros. Le groupe n'écarte pas que des "falsifications" soient à l'origine des "anomalies" détectées dans le suivi des fabrications d'équipements au sein de son usine du Creusot (Saône-et-Loire), selon Les Echos.

 

Saint-Gobain refluait de 0,76% à 39,88 euros dans la foulée de l'annonce de l'acquisition de la société Buitex, spécialisée dans la fabrication de produits d'isolation à base de fibres de bois destinés aux marchés français et d'Europe continentale.

 

Rexel souffrait (-1,82% à 13,23 euros) d'un abaissement de sa recommandation à "neutre" contre "acheter" par Kepler Cheuvreux.

 

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