Zurich (awp) - Le titre Roche caracolait lundi en tête de l'indice SMI à la Bourse suisse. Le gendarme sanitaire aux Etats-Unis a octroyé vendredi soir une autorisation de commercialisation pour le Susvimo, précédemment connu sous l'appellation de "Port delivery system", dans l'indication contre la dégénérescence maculaire liée à l'âge néovasculaire (DMLAn).

A l'approche de midi, le bon de jouissance Roche s'appréciait de 0,9% à 358,85 francs suisses, dans un SMI en recul marginal de 0,04%.

Le dispositif intraoculaire d'administration de ranibizumab doit permettre aux patients souffrant de dégénérescence maculaire liée à l'âge néovasculaire (DMLAn) de se soustraire à de fréquentes injections dans l'oeil.

Une étude clinique a établi que le "Port delivery system" ou PDS étendait l'intervalle entre deux traitements jusqu'à six mois pour la quasi-totalité des patients évalués, sans prétériter les effets sur la vision par rapport à des injections mensuelles de ranibizumab.

Le ranibizumab - commercialisé sous la marque Lucentis - est un médicament développé par la filiale américaine Genentech mais dont les droits de commercialisation mondiaux ont été transférés au concurrent bâlois Novartis, à l'exception des Etats-Unis.

Le recours à ce produit est souvent critiqué en raison du prix, bien plus élevé que l'Avastin, un anticancéreux développé par Roche et également efficace contre la dégénérescence maculaire liée à l'âge.

Soulignant que cette homologation était largement anticipée, Marcel Brand pour la Banque cantonale de Zurich (ZKB) confirme son estimation de potentiel commercial de 720 millions de francs suisses à l'horizon 2026. L'analyste souligne que le principal concurrent du Susvimo, l'Eyela de Regeneron et Bayer, risque de faire face dès 2023 ou 2024 à une concurrence de versions biosimilaires. Le Lucentis pour sa part pourrait de son côté assister à la mise sur le marché de versions de substitution avant la fin de l'année.

Ajoutant que le nouveau dispositif de Roche offre une alternative thérapeutique intéressante pour les patients souffrant de DMLAn, Stefan Schneider chez Vontobel plafonne, lui, les recettes annuelles à 560 millions.

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