Londres (awp/afp) - Le géant pétrolier Royal Dutch Shell s'attend des revenus de gaz naturel liquéfié "en nette hausse" au quatrième trimestre comparé au troisième, grâce aux prix records du gaz, en dépit de "problèmes persistants d'approvisionnement", indique-t-il vendredi.

En revanche les ventes de produits pétroliers devraient s'afficher en baisse comparé au troisième trimestre à cause de "changements saisonniers, et de l'impact sur la demande d'Omicron" notamment en plus d'un effet de change négatif en Turquie, où la livre turque a vu sa valeur plonger.

La division devrait voir ses résultats ajustés "négatifs malgré des marges de raffinage en hausse", selon le groupe.

Les prix du gaz européen ont été décuplés sur un an, en grande partie à cause des tensions géopolitiques entre le Vieux continent et son principal fournisseur gazier, la Russie, et la crainte de voir Moscou réduire drastiquement l'approvisionnement en plein hiver.

Dans son communiqué publié vendredi en vue de la publication de ses résultats trimestriels le 3 février, le groupe britannique note cependant un impact négatif sur les marges de raffinage de la remise en état des installations de Norco (Etats-Unis) après les dégâts causés par l'ouragan Ida.

Enfin, il précise que les "5,5 milliards de dollars restants des recettes de la vente des actifs du bassin de permien américain vont être distribués progressivement aux actionnaires sous forme de rachats d'actions".

A cheval entre l'ouest du Texas et l'est du Nouveau-Mexique, le bassin permien regorge de pétrole et gaz de schiste et produit environ 40% de l'or noir américain.

Le géant des hydrocarbures avait par ailleurs fait l'effet d'une bombe en novembre en annonçant qu'il voulait transférer son siège au Royaume-Uni, suscitant l'indignation aux Pays-Bas qui devraient ainsi perdre leur plus grosse entreprise.

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