Rubis bondit de 7,3% à 24,87 euros, mettant fin à une série de quatre séances de baisse. Le distributeur d'énergie, très présent dans les Caraïbes, a dévoilé des résultats semestriels en forte progression. Le groupe a bénéficié d'une forte reprise dans cette zone après la crise du Covid-19. Rubis, qui n'est exposé ni à la Russie ni à l'Ukraine, est confiant dans sa capacité à générer une bonne croissance de ses résultats. A moyen et long terme, le groupe entend profiter de son développement dans les énergies renouvelables et de la demande croissante en énergie des Caraïbes et de l'Afrique.

Au premier semestre 2022, Rubis a réalisé un résultat net ajusté de 169 millions d'euros, en hausse de 17% et en avance sur les niveaux pré-Covid du premier semestre 2019.

Le résultat opérationnel a grimpé de 30% à 244 millions, soutenu par toutes les régions.

Le chiffre d'affaires a bondi de 60% à 3,29 milliards pour une hausse de 7% des volumes vendus. Les marges ont augmenté de 6% malgré un contexte de forte hausse des prix d'approvisionnement.

Rubis, spécialisé dans la distribution et le stockage du pétrole et du gaz, a profité de cette publication pour rappeler son entrée stratégique dans le segment des énergies renouvelables avec l'acquisition transformatrice de Photosol,un des principaux acteurs français indépendants du photovoltaïque.

Le groupe souligne que le timing de l'acquisition de Photosol est particulièrement intéressant dans le contexte de pénurie de gaz annoncée suite à la crise russo-ukrainienne amenant le gouvernement à prendre des initiatives pour renforcer et accélérer la transition énergétique.

L'État vise notamment à réduire les délais et à ajuster les seuils de dépôt des permis de construire, avec un accent particulier sur l'énergie photovoltaïque et éolienne.

Avec le développement d'un pipeline de projets de plus de 3 GW, Photosol devrait contribuer à la croissance des bénéfices de Rubis à moyen et long terme. Les investissements nécessaires seront financés par un endettement dédié au niveau des projets, sans recours de Photosol.
Bien sûr, l'activité historique de Rubis, avec sa forte génération de flux de trésorerie, continuera à la fois à soutenir la politique de dividendes et les acquisitions relutives dans toutes les divisions du groupe.

Dans une note publiée ce matin, Kepler Cheuvreux a confirmé sa recommandation d'Achat sur le titre mais abaissé son objectif de cours de 36 à 32 euros en raison des problèmes macroéconomiques actuels, soit la flambée des matières premières et le risque de récession.