Schneider est un pilier historique de l'industrie française, né dans la sidérurgie, diversifié dans l'armement puis réorienté vers l'électricité, il évolue désormais à cheval sur la gestion de l'énergie et les automatismes industriels. Sous la houlette de son PDG Jean-Pascal Tricoire, l'entreprise a accéléré sa mue vers le numérique il y a une quinzaine d'années. Si elle vend toujours des équipements électriques de base, comme des disjoncteurs, des interrupteurs et des coffrets, la société opère aussi dans les logiciels de gestion de l'énergie et les produits avancés pour l'optimisation énergétique des bâtiments. Ces métiers de diversification sont plus dynamiques que les marchés traditionnels, en plus d'être tout à fait en phase avec les impératifs de transition écologique.

Le parcours de Schneider vs. CAC40 Dividendes Réinvestis en 2020

Depuis le 1er janvier, le titre surperforme largement le CAC40 Dividendes Réinvestis en 2020

"L'optimisation et la gestion de la consommation d'énergie, la qualité, la sécurité et la gestion des données représentent désormais 45% des ventes grâce à des acquisitions telles que APC, Areva D, Invensys...", souligne Luis Pereira, l'analyste qui suit le dossier chez AlphaValue. Pour le spécialiste, la stratégie est claire, car "Schneider estime que sa proposition de valeur en matière de gestion de l'énergie est unique" par son approche "de bout en bout", qui doit permettre de développer la part des services dans le mix de l'offre. En parallèle, la diversification sectorielle et géographique a permis de réduire la cyclicité de l'activité. Les pièces du puzzle se mettent progressivement en place, même si l'impact sur les marges (déjà élevées) est encore modeste.

Tous les bureaux d'études reconnaissent la pertinence des choix stratégiques des dirigeants ces dernières années – même s'ils critiquent parfois les multiples élevés payés pour certaines acquisitions – et estiment que l'offre de Schneider est en phase avec son temps. Seul bémol, une valorisation un peu élevée par rapport à l'histoire de l'entreprise… même si elle reste en bas de fourchette de la moyenne sectorielle. Les résultats semestriels sont attendus le 29 juillet.