Le spécialiste des équipements basse et moyenne tension a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 5,840 milliards d'euros (+4,5% en données publiées), légèrement supérieur au consensus réalisé par Inquiry Financial pour Thomson Reuters (5,77 milliards).

A 09h22 le titre progressait de 2,57% à 69,75 euros, affichant ainsi une des plus fortes hausses de l'indice CAC 40 (+0,51%), après avoir touché en tout début de séance un nouveau plus haut de l'année (70,26 euros).

"Schneider a commencé l'exercice sur une note étonnamment bonne. La principale question reste de savoir si ce bon démarrage peut être maintenu sur fond de baisse progressive de l'effet restockage", commente Jefferies dans une note.

Il souligne que la croissance enregistrée dans l'activité "Industry" (automatismes industriels) est, à +5,3%, la plus vigoureuse depuis trois ans.

En dépit d'un début d'année solide dans toutes les grandes régions, notamment en Chine, en Russie et en Inde, et dans tous les secteurs d'activité à l'exception de la moyenne tension, Schneider juge prématuré de modifier son objectif d'une croissance organique de 1% à 3% hors infrastructure (+4,4% au premier trimestre) sur l'ensemble de 2017.

"Cette fourchette a vocation à intégrer un certain nombre de scénarios", a expliqué au téléphone à Reuters Emmanuel Babeau, directeur financier du groupe. "Il y a beaucoup d'incertitudes, politiques en Europe, géopolitiques, ou liées à l'ampleur de l'accélération de la construction en Chine car les autorités (craignent) la création d'un phénomène de bulle. Beaucoup de paramètres peuvent bouger et jouer plus défavorablement."

La principale inconnue politique actuelle est l'issue du premier tour de l'élection présidentielle française, dimanche, qui s'annonce très serré.

Schneider, qui souligne que l'impact positif des jours ouvrés (+1,5% environ au premier trimestre) s'inversera au deuxième trimestre, a également maintenu son objectif d'une amélioration de la sa marge d'Ebita ajusté comprise entre +20 et +50 points de base en 2017.

Le groupe, qui compte finaliser au deuxième trimestre la cession de sa filiale de données agricoles Telvent DTN, attend toujours également un impact devises positif à hauteur de 400 millions d'euros sur le chiffre d'affaires de l'année, et un effet quasi neutre sur la marge. Il prévoit également une forte hausse, d'environ 200 millions d'euros, des coûts des matières premières, qu'il compte atténuer grâce à des hausses de prix, une plus grande sélectivité dans le choix de ses projets et une forte attention au contrôle des coûts.

(Gilles Guillaume, avec Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)