Genève (awp) - Le cours du titre SGS perdait davantage de terrain que le marché jeudi matin à la Bourse suisse. Le spécialiste de l'inspection et de la certification SGS a vu ses ventes rebondir en 2021, après un exercice 2020 marqué par la pandémie. Le résultat d'exploitation, qui a fortement progressé lui aussi, s'inscrit à une niveau conforme aux attentes des analystes.

A 9h23, le titre SGS reculait de 1,7% à 2537,00 francs suisses, tandis que l'indice SMI cédait 0,93%.

Les résultats sont meilleurs qu'attendu, écrit Daniel Bürki, de la Banque cantonale de Zurich (ZKB). Il prévoit pour 2022 une croissance organique de l'ordre de 5% et une marge Ebit ajustée de 17%. Depuis le début de l'année, l'action a reculé de 15%, avec un niveau de valorisation modéré. La ZKB estime la juste valorisation du titre SGS à 3385 francs suisses, ce qui correspond à un potentiel de hausse de 30%. La banque reste à "surpondérer".

Chez Vontobel, Jean-Philippe Bertschy estime que la croissance meilleure qu'attendu en 2021 ne s'est pas traduite en une hausse du bénéfice. L'entreprise est en phase de transition et certaines activités traditionnelles affichent des retards. Le dividende reste constant car SGS entend procéder à davantage d'acquisitions afin de réaliser l'objectif de croissance 2023, un taux à un chiffre dans le haut de la fourchette. Vontobel recommande le titre avec la mention "hold".

Suhasini Varanasi, analyste de Goldman Sachs, considère que les résultats sont conformes aux prévisions. L'entreprise a fait face à la concurrence dans les matières premières agricoles et le pétrole et le gaz, ce qui a pesé sur les marges. La maison de courtage affiche un objectif de cours de 2615 francs suisses et recommande le titre avec la mention "sell".

Le second semestre a été très dynamique, avec une accélération significative pour la division Santé et Nutrition, qui bénéfice toujours de l'activité liée aux vaccins contre le Covid-19, note Roy McKenzie, analyste d'UBS.

Les résultats de SGS sont conformes à la fois aux objectifs de l'entreprise et aux prévisions des analystes, note-t-on chez Barclays. Les marges ont été mises sous pression en particulier dans la division Ressources naturelles en raison de la tension des marchés agricoles et de la pression sur les prix dans le secteur du pétrole et du gaz.

A la banque Mirabaud, les analystes notent que si les ventes ont rebondi par rapport à 2020, elles n'ont pas encore retrouvé leur niveau de 2018 et 2019.

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