par Riham Alkousaa et Eduardo Baptista

BERLIN, 4 novembre (Reuters) - Le chancelier allemand Olaf Scholz se rendra vendredi en Chine pour la première visite d'un dirigeant du G7 dans le pays depuis le début de la pandémie de coronavirus et la reconduction de Xi Jinping à la tête du Politburo pour un troisième mandat.

Cette visite intervient alors que de nombreuses voix s'élèvent au sein de la coalition au pouvoir en Allemagne pour que le pays revoit sa politique à l'égard de la Chine.

L'inquiétude croît également dans l'opinion publique allemande quant à la dépendance commerciale de Berlin auprès de la deuxième économie mondiale.

Un Allemand sur deux souhaite que l'économie allemande soit plus indépendante de la Chine, selon une enquête diffusée par la chaîne de télévision ARD.

Olaf Scholz rencontrera le président chinois Xi Jinping et son Premier ministre Li Keqiang, et devrait discuter avec eux de la guerre en Ukraine dans l'espoir que la Chine convainque la Russie de mettre fin aux hostilités.

Il a également été demandé au chancelier allemand de presser la Chine sur la question des droits de l'homme ou l'ouverture de son marché.

Le président français Emmanuel Macron avait suggéré à Olaf Scholz qu'ils se rendent ensemble à Pékin afin de montrer l'unité de l'Union européenne, une offre déclinée par le chancelier, ont dit à Reuters deux sources au sein du gouvernement allemand.

(Reportage Riham Alkousaa et Eduardo Baptista; version française Camille Raynaud)