Zurich (awp) - Après une entame de séance laborieuse lundi matin, l'action Sonova reprenait des couleurs, s'approchant de l'équilibre après une bonne heure de négoce. Les investisseurs, qui ont dans premier temps sanctionné les attentes du spécialiste des aides et prothèses auditives, ce dernier ayant maintenu les objectifs révisés à la baisse en août mais en visant désormais le bas de la fourchette, revenaient à de meilleurs sentiments.

Peu avant 10h15, l'action de l'entreprise de Stäfa cédait 0,26% à 249,40 francs suisses, non sans avoir chuté de près de 3% dans les tous premiers échanges. Le SMI fléchissait dans le même temps de 0,43%.

De l'avis des analystes, l'évolution du chiffre d'affaires au premier semestre décalé, clos fin septembre, s'est révélée remarquable au vu d'un contexte économique difficile.

Sonova s'est particulièrement distingué dans le domaine des appareils auditifs, ce segment dépassant les attentes les plus optimistes. En revanche, le secteur des implants auditifs a affichée une progression plutôt modérée, observent les experts.  Les spécialistes se montrent plus réservés à l'évocation de la rentabilité, qui a dans l'ensemble fléchi. Tant le résultat d'exploitation avant amortissements (Ebita) que le bénéfice net se sont révélés inférieurs à la moyenne des attentes de la communauté financière.

Dans son commentaire, Vontobel juge l'évolution du chiffre d'affaires satisfaisante, alors que Sonova s'en sort à peu près comme prévu en matière de profits. L'établissement zurichois relève le poids de l'augmentation des coûts et des marges plus faibles que prévu dans les activités reprises, sans compter l'effet négatif lié à la suspension de la collaboration avec le distributeur américain Costco.

Du côté de la Banque cantonale de Zurich (ZKB), le resserrement des objectifs annuels dans le bas de la fourchette représente la mauvaise surprise du jour. La ZKB constate une certaine faiblesse du marché des appareils auditifs, alors que des concurrents de Sonova ont publié des avertissements sur bénéfices. L'établissement cantonal entend réviser ses estimations à la baisse.

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