Sopra Steria domine de la tête et des épaules l’indice SBF 120 en bondissant de 17,36% à 106,50 euros, les investisseurs estimant que le pire est désormais passé pour la société de services informatiques et de logiciels bancaires. Telle est du moins la thèse de Berenberg. En octobre dernier, elle avait lancé un avertissement en raison des difficultés de cette dernière activité, Sopra Banking Software et vu son cours s’effondrer de 40% à fin décembre.

Sur 2018, Sopra Steria a enregistré une performance opérationnelle en ligne avec les attentes, réduite depuis son avertissement. Le résultat opérationnel d'activité a reculé de 6,9% à 307,9 millions d'euros, faisant ressortir un taux de marge opérationnelle d'activité de 7,5%. Ce dernier a reculé de 1,1 points, mais est conforme aux indications données en octobre.

Le chiffre d'affaires a, lui, atteint 4,095 milliards d'euros, en croissance de 6,9%, dont 4,9% en organique. La croissance interne est même ressortie à 5,5% au quatrième trimestre, dépassant le consensus s'élevant à 3,9%.

Compte tenu de la baisse de ses résultats en 2018, le groupe proposera à la prochaine Assemblée générale, la distribution d'un dividende de 1,85 euro par action, contre 2,40 euros au titre de l'exercice 2017.

Des perspectives 2019 de Sopra Steria, les analystes retiennent une croissance organique meilleure que prévu, anticipée entre 4% et 6% contre un consensus de 3,8%. Le taux de marge opérationnelle d'activité est attendu en légère amélioration.

" L'amélioration de la marge annoncée par le management à partir de l'exercice 2019, ce qui suggère que le pire est probablement derrière nous ", a commenté Berenberg.

Rassurés par la croissance du groupe, comme le souligne Oddo BHF, et par une rentabilité attendue en hausse, les analystes soulignent la faible valorisation du groupe. Selon Berenberg, le titre se traite 14 fois les résultats attendus en 2019 contre 17 pour le secteur.