Zurich (awp) - Le titre du constructeur de matériel roulant Stadler était en hausse mercredi matin à la Bourse suisse. L'entreprise a annoncé mardi soir vouloir se défendre contre la décision du Tribunal fédéral administratif autrichien qui a annulé la validité d'une commandante décrochée auprès des Chemins de fer autrichiens (ÖBB), en raison d'un problème au niveau de la signature électronique du contrat.

Vers 10h33, le titre Stadler prenait 2,6% à 38,44 francs suisses dans un SPI en hausse de 0,30%.

La banque cantonale de Zurich (ZKB) relève qu'il sera difficile pour ÖBB d'obtenir les trains en temps voulu après l'annulation de la validité du contrat par le tribunal. On ne sait pas encore si le vice de forme pourra être corrigé ou s'il faudra procéder à un nouvel appel d'offre, dans les deux cas Stadler serait de toute manière bien positionné, estiment les analystes.

Du côté d'UBS, la confiance est de mise pour Stadler. Les analystes de la grande banque remarquent que le montant de 160 millions de paiement d'avance en lien avec le contrat annulé aurait dopé la génération de liquidités, mais ne constitue pas une "condition absolue" pour une inflexion. Le groupe thurgovien est en bonne voie pour réaliser son objectif de 4 à 5 milliards de francs suisses de volume total de commandes.

Le groupe thurgovien avait remporté un contrat de livraison de jusqu'à 186 trains à deux étages, une commande évaluée à plus de trois milliards d'euros. Cette attribution avait cependant été contestée par le concurrent français Alstom. Ce dernier avait engagé une procédure de révision pour savoir si l'offre s'est faite dans les règles.

"Nous attendons depuis neuf mois la décision en première instance du juge de Vienne", avait indiqué fin août le patron intérimaire Peter Spuhler, signalant que le versement d'un acompte de 160 millions attendu n'a pas eu lieu. Selon l'entrepreneur thurgovien, son rival français fait recours à chaque appel d'offres qu'il perd, une "aberration" qui va entraîner des retards de deux à trois ans et des coûts supplémentaires.

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