FRANCFORT/DUSSELDORF, 17 mai (Reuters) - La division
sidérurgique du conglomérat industriel allemand Thyssenkrupp
discute d'un rapprochement avec plusieurs homologues
du secteur, a-t-on appris d'une source au fait de ces
négociations.
Ces discussions, qui devraient être détaillées lundi dans le
cadre d'un plan de réorganisation susceptible d'inclure des
fermetures ou des ventes de sites, font suite à la publication
par Thyssenkrupp Steel Europe, premier sidérurgiste allemand,
d'une perte de 372 millions d'euros au titre du premier semestre
de son exercice fiscal.
Thyssenkrupp, sous la pression de fonds activistes, a fait
plusieurs revirements stratégiques ces derniers temps, renonçant
notamment il y a un an à une coentreprise dans la sidérurgie
avec l'indien Tata Steel. Mais le groupe continue de
vanter les mérites d'une consolidation dans le secteur de
l'acier.
Selon plusieurs sources interrogées par Reuters, le groupe
allemand n'a jamais rompu le contact avec Tata Steel et poursuit
ses discussions.
Le quotidien financier Handelsblatt rapporte pour sa part
que Thyssenkrupp discute avec le suédois SSAB et le
chinois Baoshan Iron & Steel, tous deux intéressés
par une part majoritaire dans la division sidérurgique du
conglomérat.
Aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès de ces quatre
sociétés.
Mercredi, Reuters rapportait d'une source proche du dossier
que Thyssenkrupp étudiait plusieurs scénarios de stratégie pour
ses activités de construction navale militaire, parmi lesquels
celui d'un rapprochement avec l'italien Fincantieri et
celui de la constitution d'un "champion" national avec des
concurrents allemands.
(Christoph Steitz et Tom Kaeckenhoff, version française
Jean-Stéphane Brosse)