Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a fini quasiment stable jeudi, pénalisée par un recul du dollar face au yen après les minutes de la Fed qui n'ont guère donné de détails concrets sur la prochaine hausse de taux.

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,04% (-8,41 points) à 19.371,46 points.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part décliné de 0,05% (-0,84 point) à 1.556,25 points.

L'activité de la journée a été moyenne, avec moins de deux milliards de titres échangés sur le premier marché.

Sur le volet des changes, le dollar a régressé à 113,25 yens contre 113,45 yens mercredi à la clôture de la place tokyoïte, un mouvement défavorable aux titres exportateurs nippons. L'euro est resté stable à 119,65 yens.

"Les investisseurs espéraient que la Fed fournirait un calendrier plus significatif, mais ils sont restés sur leur faim", a commenté dans une note Stephen Innes, chez Oanda. "Comme la toujours très prudente Janet Yellen (présidente de la Fed), ils attendent des précisions sur les politiques à venir de Donald Trump".

Les membres du Comité monétaire de la banque centrale américaine ont simplement dit être prêts à relever les taux "assez vite", sans plus de détails, tout en s'interrogeant sur l'impact potentiel de la relance budgétaire voulue par le président américain, selon le compte-rendu de la dernière réunion publié mercredi.

- Toshiba rechute -

Sur les 225 composantes du Nikkei, le conglomérat industriel Toshiba est retombé au lendemain d'un envol de 22%. L'action, sujette ces derniers temps à de brusques mouvements sur fond de spéculations sur l'avenir du groupe, a cette fois signé la plus forte chute du jour (-4,31% à 215 yens).

Elle a été victime de prises de bénéfices amplifiées par des propos du patron de la filiale nucléaire Westinghouse dans une interview au journal Nikkei.

Jose Emeterio Gutierrez a écarté la possibilité d'un abandon par la société de la construction de réacteurs déjà commandés aux Etats-Unis. Le retrait de la construction "n'est pas une option, car un contrat est un contrat", a-t-il dit à propos de deux des quatre tranches dont Westinghouse a la charge.

Pour la suite, comme l'a indiqué Toshiba, la construction d'autres nouveaux projets ne sera plus prise en charge par Toshiba-Westinghouse, mais seulement la fourniture d'équipements et l'ingénierie.

Autre groupe en ligne de mire, Nissan a annoncé que son PDG depuis 16 ans, Carlos Ghosn, allait céder la direction exécutive à son dauphin Hiroto Saikawa, pour se concentrer davantage sur l'alliance avec Renault et Mitsubishi Motors. Ce passage de relais n'a guère fait réagir les investisseurs (-0,58% à 1.112 yens), sans doute rassurés par le maintien de M. Ghosn à la présidence du conseil d'administration de Nissan.

L'action de son allié Mitsubishi Motors a pour sa part augmenté de 1,11% à 728 yens.

Les autres constructeurs automobiles, sensibles aux devises, ont terminé dans le rouge (Toyota -0,07% à 6.498 yens, Honda -1,35% à 3.570 yens).

Les valeurs financières ont également été mal orientées (Mitsubishi UFJ Financial Group -0,99% à 764,2 yens, Sumitomo Mitsui -1,58% à 4.481 yens).

Parmi les groupes en verve, ont figuré les titres pétroliers (Showa Shell Sekiyu +4,10% à 1.141 yens, Inpex +1,59% à 1.145 yens), sur fond de remontée des cours de l'or noir, ou encore la compagnie aérienne ANA Holdings (+2,89% à 337,8 yens).

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