2 janvier (Reuters) - La justice fédérale américaine a donné tort à Uber Technologies, qui refusait de divulguer des courriels de son directeur général dans le cadre d'une plainte accusant le spécialiste américain des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) de tromper ses clients sur le partage de ses revenus avec ses chauffeurs.

L'affaire porte sur une plainte déposée par une cliente de l'Illinois. Cette dernière, Caren Ehret, accuse Uber de publicité mensongère lorsque la société affirme qu'un supplément de 20% sur le prix des courses est "automatiquement ajouté pour le chauffeur" alors qu'elle en conserve une "part susbtantielle".

Caren Ehret considère qu'Uber surtarife ses courses au détriment de sa clientèle, ce qui constitue une rupture de contrat et une infraction à la législation sur la protection des consommateurs en Californie, Uber étant basée à San Francisco.

Elle a réclamé qu'Uber lui transmette des courriels de son directeur général Travis Kalanick et de son adjoint Ryan Graves au sujet de la politique tarifaire de la société.

Une juge, Donna Ryu, lui a donné raison le 26 novembre et un autre juge, Edward Chen, a rejeté mercredi soir le recours déposé par Uber.

"Le fait que la décision du juge Ryu puisse nécessiter de la part de l'accusé un examen d'environ 21.000 documents ne représente pas une charge abusive étant donné le rôle potentiel du directeur général et du vice-président des opérations de l'accusé dans le comportement dénoncé de l'accusé", écrit Edward Chen.

Uber, présent dans environ 250 villes à travers le monde, est contesté dans de nombreux pays, notamment en France, où les taxis dénoncent une concurrence déloyale. (Jonathan Stempel, Bertrand Boucey pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)