New York (awp/afp) - La compagnie aérienne américaine United Airlines a annoncé mardi une prise de participation au capital de la start-up suédoise Heart Aerospace, qui développe un avion électrique dédié au transport régional, attendu d'ici 2026.

United s'est également engagé à acquérir 100 appareils ES-19, le modèle en cours de réalisation chez Heart, une fois que l'avion aura satisfait aux exigences de sécurité et de fonctionnement de la compagnie, selon un communiqué publié mardi.

Fondée en 2018 par des anciens du secteur de l'aéronautique, Heart Aerospace avait jusqu'ici levé 2,3 millions de dollars auprès d'investisseurs, en 2019.

Sollicitée par l'AFP quant au montant de son investissement et à la part du capital qu'elle détiendra, la compagnie n'a pas donné suite immédiatement. Elle n'a pas non plus communiqué le montant de la commande d'avions annoncée mardi.

Le secteur aéronautique s'intéresse à l'avion électrique depuis plus de dix ans, mais en l'état, la capacité de stockage des batteries n'est pas suffisante pour faire voler des avions moyen ou long-courriers.

L'industrie se concentre donc, pour l'instant, sur les petits avions, du monoplace aux appareils régionaux de quelques dizaines de places. L'ES-19, dont la mise en service est prévue en 2026, pourra ainsi transporter jusqu'à 19 passagers, avec une portée maximum de 400 km.

Une fois en service, l'appareil de Heart pourra être utilisé sur plus de 100 trajets régionaux, a indiqué United, qui cite les connections entre Chicago et Purdue (Indiana), soit un peu plus de 200 km, ou entre San Francisco et Modesto (un peu moins de 200 km).

Le secteur explore également d'autres pistes comme les avions hybrides (combinant thermique et électrique) et l'avion à hydrogène (pas attendu avant 15 ans).

Outre United, Heart Aerospace va également accueillir à son capital le fonds d'investissement dans l'innovation énergétique Breakthrough Energy Ventures (BEV), créé par Bill Gates, ainsi que la compagnie régionale américaine Mesa Airlines.

United s'est engagé à réduire de 100% ses émissions nettes de gaz à effet de serre d'ici 2050, en faisant évoluer sa flotte mais aussi en investissant dans les technologies de captation du CO2 dans l'air.

afp/rp