New York (awp/afp) - La compagnie aérienne américaine United Airlines a renoué avec les bénéfices au deuxième trimestre, grâce à des tarifs fermes ainsi qu'à la décrue du prix du carburant, et a relevé ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice.

Le bénéfice net ressort à 1,07 milliard de dollars, plus que triplé par rapport à la même période de l'an dernier (+226%), selon un communiqué publié mercredi.

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il est sensiblement plus élevé que les prévisions des analystes.

Le groupe de Chicago avait enregistré une perte au premier trimestre 2023.

Le bond du résultat net tient à la hausse du chiffre d'affaires (+17%), à 14,1 milliards de dollars et du revenu par passager, signe d'une politique tarifaire offensive, mais aussi à la chute des dépenses de carburant (-26%).

Autre élément, décorrélé de l'activité première de l'entreprise, les revenus de placements, qui ont été multipliés par plus de six.

Ces facteurs ont permis un net redressement de la marge opérationnelle, à 10,7% alors qu'elle était négative au premier trimestre.

La compagnie a pu compter sur l'accélération des déplacements internationaux, sur laquelle elle a capitalisé en augmentant le nombre de ses vols, ce qui lui a permis d'augmenter de 27% ses capacités.

Décidé à poursuivre sur cette lancée, United a annoncé, en début de semaine, une nouvelle montée en charge de son offre sur l'Asie, avec des vols supplémentaires vers Hong Kong, Manille, Taipei et Tokyo.

La compagnie table désormais sur un bénéfice net par action compris entre 11 et 12 dollars sur l'année, soit une fourchette plus ambitieuse que celle annoncée initialement, comprise entre 10 et 12 dollars.

Le groupe n'a pas fait état de conséquences financières des perturbations qu'elle a connues lors de la semaine précédant la fête nationale du 4 juillet, temps fort des déplacements aux Etats-Unis.

United avait dû annuler plusieurs milliers de vols après que des orages et les fumées venues du Canada aient ralenti le trafic, principalement dans le nord-est du pays, désorganisant la ventilation des pilotes et personnels de bord.

L'épisode a valu à la compagnie un rappel à l'ordre public du secrétaire américain aux Transports, Pete Buttigieg, tandis que le directeur général d'United, Scott Kirby, avait, lui, rejeté la faute sur l'Autorité de régulation de l'aviation civile, la FAA.

"Nous sommes déterminés à procéder à d'importants changements" dans la gestion des vols et des personnels de bord, "en particulier à Newark (l'un des trois grands aéroports de la région de New York), pour encore mieux servir nos clients", a néanmoins déclaré le dirigeant, cité dans le communiqué de résultats.

afp/rp