Paris (awp/afp) - Le fabricant de tubes pour l'industrie pétrolière Vallourec a annoncé mercredi un renforcement de son plan d'économies à horizon 2020, passant notamment par 600 suppressions de postes en Allemagne, après des résultats toujours dans le rouge en 2018, bien qu'en amélioration.

Sa perte nette s'est élevée à 502 millions d'euros l'an dernier, en amélioration par rapport à 2017 (-537 millions d'euros) mais plus modestement que ce qu'espéraient les analystes.

Son excédent brut d'exploitation (Ebitda) s'est en revanche révélé supérieur aux attentes, à 150 millions d'euros contre 2 millions d'euros seulement en 2017, grâce notamment à une "forte performance" au quatrième trimestre, selon un communiqué.

Pour 2019 le groupe vise une nouvelle "forte croissance" de son Ebitda, soutenue par les mêmes tendances de marché observées fin 2018, ainsi que par des économies supplémentaires.

Vallourec veut dégager 200 millions d'euros d'économies supplémentaires d'ici 2020, après déjà 445 millions cumulés sur la période 2016-2018, au-delà de sa cible initiale sur 2016-2020 qui était de 400 millions.

Ces nouvelles initiatives vont notamment passer par d'importantes restructurations de ses activités en Allemagne, où Vallourec prévoit 600 suppressions de postes d'ici 2020, soit 18% de ses effectifs dans le pays.

Il compte en outre vendre ses activités d'énergie électrique dédiées aux centrales à charbon en Allemagne et en Chine, et améliorer l'efficacité de ses sites au Brésil.

Son chiffre d'affaires a progressé l'an passé de 4,6% (+10,8% à devises constantes) à 3,92 milliards d'euros.

"Le rebond de la rentabilité s'est poursuivi en 2018, soutenu par l'amélioration des activités Pétrole et Gaz en Amérique du Nord et par leur redémarrage" dans les régions Europe, Afrique, Moyen Orient et Asie (EAMEA), s'est félicité dans un communiqué Philippe Crouzet, le président du directoire de Vallourec.

Ce retour de la rentabilité a été notamment observé au quatrième trimestre, lors duquel Vallourec a pu dégager des flux de trésorerie positifs "pour la première fois depuis 2015", a souligné M. Crouzet.

Bien que lourdement endetté, Vallourec a assuré une nouvelle fois que sa liquidité était "solide".

Alors que le marché redoutait une augmentation de capital et doutait de sa capacité à respecter ses engagements financiers, le groupe a annoncé avoir trouvé un accord avec ses principales banques pour étendre à février 2021 600 millions d'euros de lignes bancaires qui arrivaient à échéance l'an prochain.

afp/rp