Zurich (awp) - Vifor Pharma a étendu son accord de licence avec Cara Therapeutics pour la commercialisation du traitement du prurit induit par l'hémodialyse Korsuva (difélikéfaline) en injection. Le contrat porte sur le marché de la dialyse aux Etats-Unis, en dehors des cliniques Fresenius Medical Care (FMC).

Le groupe pharmaceutique saint-gallois procèdera pour ce faire à un virement initial en liquide de 100 millions de dollars et prendra une participation dans Cara à hauteur de 50 millions supplémentaires.

Les versements d'étape et jalons commerciaux représentent un montant potentiel de 290 millions supplémentaires pour Cara.

Le produit des ventes sera réparti à hauteur de 60% pour le laboratoire expérimental connecticutais et 40% pour Vifor, précise un communiqué diffusé mardi.

Cara avait déjà conclu en 2018 un accord global de développement et de commercialisation avec la coentreprise Vifor Fresenius medical care renal pharma (VFMCRP), hors Etats-Unis, Japon et Corée du Sud, moyennant un apport immédiat de 50 millions de dollars en liquide et un investissement de 20 millions dans le capital de l'entreprise.

"Nous disposons désormais des droits de commercialisation sur le Korsuva en intraveineuse sur l'intégralité du segment de l'hémodialyse (aux Etats-Unis, ndlr)", souligne le nouveau directeur général Stefan Schulze de Vifor, cité dans le communiqué. Le marché hors cliniques FMC représente deux tiers du total.

Développement à bout touchant

Le Korsuva se présente sous la forme d'injection et est destiné à traiter le prurit associé à une hémodialyse chez les patients souffrant de maladie chronique des reins. Le traitement expérimental le plus avancé de Cara jouit d'un statut de percée thérapeutique aux Etats-Unis et a, selon son développeur, passé avec succès l'écueil d'une étude clinique de phase III.

Pariant sur une prochaine homologation, Mirabaud est d'avis que le traitement s'imposera comme unique option thérapeutique pour les patients concernés pendant quelque temps. L'investissement risque ainsi fort de s'avérer payant à brève échéance.

Baader Helvea par contre juge le retour sur investissement un peu juste, entre 180 et 200 millions de francs suisses pour un débours initial de 150 millions de dollars et des versements d'étape qui restent à déterminer.

Le courtier genevois n'en relève pas moins son estimation du potentiel commercial pour le Korsuva aux Etats-Unis, à 550 millions contre 330 millions précédemment. La prochaine source de revenus sera dans tous les cas bienvenue pour palier la faiblesse de Vifor outre-Atlantique.

A 10h06, la nominative Vifor égarait 0,1% à 120,25 francs suisses, dans un SPI en hausse de 0,20%.

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