LONDRES, 5 février (Reuters) - Le groupe britannique Vodafone a déclaré lundi être en "discussions actives" au sujet d'un accord en Italie, alors que la société a rejeté fin janvier la proposition d'Iliad de fusionner leurs activités dans le pays, préférant poursuivre d'autres options.

Selon les sources, Vodafone, qui a récemment annoncé deux opérations d'envergure, l'une en Espagne où il va vendre sa filiale locale pour cinq milliards d'euros et l'autre au Royaume-Uni, où il va fusionner ses activités mobiles avec celles de CK Hutchison, envisage un accord avec Fastweb, l'unité italienne de Swisscom.

Vodafone a fait état lundi d'une croissance de 4,7% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, identique à celle du trimestre précédent, avec une baisse moins importante en Espagne qui a permis de compenser un ralentissement de la croissance en Allemagne, son marché le plus important, où la croissance est tombée de 1,1% à 0,3%.

En Italie, le marché le moins performant du groupe, le chiffre d'affaires des services a baissé de 1,3% au cours du troisième trimestre, contre une baisse de 1% au trimestre précédent.

A la Bourse de Londres, le titre Vodafone reculait de 1,2% dans la matinée.

La directrice générale, Margherita Della Valle, a déclaré que Vodafone avait maintenu une "bonne" dynamique du chiffre d'affaire des services au cours du trimestre en Europe et en Afrique, soutenue par la demande des clients d'affaires.

"Les transactions annoncées au Royaume-Uni et en Espagne progressent bien, et nous sommes en discussions actives en Italie", a-t-elle ajouté.

Pour les analystes de Citi, les résultats sont globalement conformes aux attentes "même si le ralentissement en Allemagne peut être une source de préoccupation".

Vodafone a réitéré ses prévisions pour l'ensemble de l'année et s'attend à un bénéfice ajusté avant intérêts, impôts et amortissements d'environ 13,3 milliards d'euros avec un flux de trésorerie disponible ajusté d'environ 3,3 milliards d'euros.

Les analystes restent toutefois sceptiques et prévoient en moyenne un bénéfice de 13,07 milliards d'euros et à un flux de trésorerie de 3,13 milliards d'euros, selon un consensus établi par la société. (Reportage Paul Sandle ; version française Lina Golovnya, édité par Blandine Hénault)