Vienne (awp/afp) - Le sidérurgiste autrichien Voestalpine, spécialiste des aciers nobles, a renoué avec les bénéfices au troisième trimestre de son exercice décalé 2020/21, évoquant des signaux de "reprise" malgré l'impact des restrictions liées à la pandémie de Covid-19.

Cette amélioration ne suffit toutefois pas à sortir le groupe du rouge si l'on prend en compte l'ensemble des neuf premiers mois, où sa perte s'élève à 159 millions d'euros (comme un an plus tôt).

Sur la seule période d'octobre à décembre, Voestalpine a affiché un bénéfice net de 116 millions d'euros, contre une perte de 275 millions au troisième trimestre 2019/20.

Il a pu s'appuyer sur un redressement de ses comptes d'exploitation (Ebit), qui dégagent un profit de 81 millions d'euros (contre -312 millions auparavant) grâce à des réductions de coûts. Petit bémol, le chiffre d'affaires a poursuivi son déclin (-5,7% à 2,8 milliards d'euros).

Le sidérurgiste, dont les aciers spéciaux servent le ferroviaire, l'automobile, l'aviation, l'électroménager et l'industrie pétrolière et gazière, salue dans un communiqué "une tendance positive dans ses principaux marchés en dépit de la mise en place de nouveaux confinements".

"L'industrie automobile, en particulier, s'est progressivement redressée (...), retrouvant des niveaux de commandes quasiment équivalents à ceux d'avant la pandémie", souligne Voestalpine.

Idem pour la construction, les biens de consommation courante et l'électroménager. En revanche, dans les secteurs de l'aviation, du pétrole et du gaz, "les conditions demeurent difficiles".

Si le groupe reste prudent face à l'imprévisible impact de la pandémie, il espère atteindre un bénéfice annuel avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) d'environ 1 milliard d'euros, à supposer qu'il n'y ait "plus de restrictions économiques importantes", contre 1,2 milliard en 2019/20.

Voestalpine, dont le siège est à Linz, en Haute-Autriche (nord), réalise les deux tiers de ses recettes en Europe. Il emploie désormais 47.871 salariés dans une cinquantaine de pays après avoir légèrement réduit ses effectifs.

afp/jh