Vienne (awp/afp) - Le sidérurgiste autrichien Voestalpine, spécialiste des aciers nobles, a conclu son exercice décalé 2020/21 dans le vert grâce à des réductions de coûts et à une reprise de la demande même si ses revenus ont souffert de la crise.

Sur la période d'avril 2020 à mars 2021, le groupe a ainsi dégagé un bénéfice net de 32 millions d'euros, alors qu'il affichait une perte de 216 millions d'euros l'année précédente, selon un communiqué publié mercredi.

Il a atteint son objectif énoncé en février d'un résultat brut d'exploitation (Ebitda), avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement, de 1,1 milliard d'euros (contre 1,2 milliard en 2019/20), soit bien au-delà de ce qu'il escomptait initialement.

Ses comptes ont cependant pâti d'importantes dépréciations, d'où un bénéfice opérationnel (Ebit) bien plus faible de 115 millions d'euros, après un exercice 2019/20 dans le rouge, notamment "en raison des conflits commerciaux" mondiaux.

Si son chiffre d'affaires annuel a décliné de 11,4% à 11,3 milliards d'euros, Voestalpine a constaté une embellie à partir du deuxième trimestre, après l'effondrement du premier trimestre.

"L'industrie automobile, en particulier, a fait un retour étonnamment fort après la dépression liée à la pandémie", explique le groupe, qui fait état d'une "augmentation significative de la demande de produits en acier de haute qualité".

Le sidérurgiste, dont les aciers spéciaux servent aussi le ferroviaire, l'aviation, l'électroménager et l'industrie pétrolière comme gazière, salue "un niveau record de prise de commandes dans le secteur de la technologie de stockage en raison de l'essor du commerce en ligne".

Voestalpine note toutefois "un secteur de l'aviation particulièrement touché par la crise" pour lequel "on peut s'attendre au mieux à une légère amélioration" au cours du prochain exercice.

Si le groupe reste prudent face à l'imprévisible impact de la pandémie, il espère atteindre sur l'exercice en cours un Ebitda compris entre 1,6 et 1,9 milliard d'euros.

"D'importantes impulsions de croissance sont également attendues des plans de relance de l'Union européenne et des Etats-Unis, d'un montant de plusieurs milliards d'euros", précise Voestalpine, qui a entamé un plan de "décarbonisation" de sa production pour réduire de 30% ses émissions de CO2 d'ici à 2030.

Le groupe, dont le siège est à Linz, en Haute-Autriche (nord), réalise les deux tiers de ses recettes en Europe. Il emploie 48.700 salariés dans une cinquantaine de pays, contre 52.000 il y a deux ans.

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