Genève (awp) - La Banque cantonale du Valais (BCVs) a bouclé l'exercice 2021 sur une hausse du bénéfice net et propose un relèvement du dividende. L'essor des industries pharmaceutique et chimique et le succès du télétravail ont attiré de nouveaux habitants dans le canton alpin, ce qui a entraîné une forte hausse des crédits hypothécaires.

Le bénéfice a progressé de 1,7% à 68,5 millions de francs suisses, selon un communiqué publié mardi. Les affaires de la BCVs ont évolué très favorablement l'année dernière, en témoignent des créances hypothécaires en progression de 6,7% à 11,72 milliards de francs suisses.

L'essor de l'industrie pharmaceutique et chimique a attiré de nombreux nouveaux résidents et la demande dans l'immobilier a bondi, a expliqué Pierre-Alain Grichting, président du conseil d'administration, dans un entretien à l'agence AWP.

Si Lonza est la première société qui vient à l'esprit, le Bas-Valais n'est pas en reste grâce à la bonne santé de l'industrie chimique. La démocratisation du télétravail a eu un effet similaire, pas seulement dans la vallée du Rhône mais également dans la vallées latérales et la vallée de Conches. Pour les communes, cela se traduira ces prochaines années par un développement des infrastructures, prédit-il.

Retour à la normale

L'exercice 2021 s'inscrivait encore dans le contexte de la pandémie, rappelle la BCVs, qui a décidé pour la deuxième année consécutive de suspendre les amortissements sur les crédits à la clientèle commerciale. L'année 2022 sera placée sous le signe du retour à la normale, a indiqué à AWP Christian Donzé, directeur financier.

Sur un total de 190 millions de crédits Covid accordés aux entreprises, 60 millions ont déjà été remboursés, soit environ 32% du total, a indiqué M. Donzé. La banque entend continuer d'observer le marché par secteur et promet d'agir au cas par cas, l'hôtellerie et l'agriculture ayant été le plus fortement affectées par la pandémie. "Nous sommes confiants", a indiqué le directeur des finances.

Du côté des recettes, les opérations porteuses d'intérêts, qui restent le coeur de métier de la banque, ont dégagé un résultat net de 172,7 millions, amélioré de 2,2%. La croissance s'est révélée bien plus marquée pour les commissions, qui se sont étoffées de 5,5% à 48,8 millions de francs suisses. La BCVs revendique une croissance dans la gestion d'actifs et une progression de 9,1% de la masse sous gestion à 14,75 milliards.

Hausse du dividende

Les charges d'exploitation ont pris 2,9% à 117,8 millions de francs suisses, alourdies par les investissements dans le numérique et l'informatique liés à la nouvelle stratégie de la banque. Le rapport entre les dépenses et les recettes a atteint 47,7%, amélioré de 0,2 point de pourcentage. Le résultat opérationnel a stagné (+0,9%) à 117,2 millions.

Le conseil d'administration propose de verser un dividende relevé de 10 centimes à 3,45 francs suisses par action. La somme au bilan a gonflé de 2,4% à 18,50 milliards de francs suisses, dont 10,88 milliards de dépôts (+3,1%).

Pour l'exercice en cours, la direction s'attend à dégager des résultats "dans la continuité des années précédentes", selon le communiqué. Aucune prévision chiffrée n'est fournie.

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