PÉKIN, 21 décembre (Reuters) - La Chine a commencé à travailler à une usine de production de son premier candidat vaccin contre le COVID-19 utilisant la technologie innovante dite à ARN messager même si celui-ci en est encore à un stade précoce d'essais cliniques, rapportent lundi les médias d'État.

La technologie à ARN messager, permettant aux cellules humaines de fabriquer des protéines qui imitent une partie du coronavirus, est utilisée par le candidat vaccin de Moderna et par celui de Pfizer Inc et BioNTech SE . Tous deux ont obtenu des résultats positifs à partir d'essais à grande échelle et de procédures d'approbation d'urgence aux États-Unis.

L'usine pour le candidat vaccin chinois, développée conjointement par l'Académie des sciences militaires (AMS), Walvax Biotechnology et Suzhou Abogen Biosciences, pourrait être opérationnelle d'ici huit mois, selon China News Service.

L'installation aura dans une première phase une capacité annuelle de 120 millions de doses, précise l'agence de presse.

Connu sous le nom d'ARCoV ou ARCoVax, le candidat vaccin chinois est entré dans un essai clinique de phase 1b en octobre après un essai de phase 1 qui a débuté en juin, selon les données du site internet du registre chinois des essais cliniques.

Au moins cinq candidats vaccins chinois sont déjà soumis à des essais cliniques de phase 3, dont trois ont été administrés à des personnes à haut risque d'infection via le programme d'urgence mis en place par la Chine. Ces derniers fonctionnent à partir de versions inactives du virus ne se répliquant pas dans des cellules humaines et censées déclencher une réponse immunitaire. (Roxanne Liu et Ryan Woo, version française Benjamin Mallet, édité par Jean-Stéphane Brosse)