Qu’ils soient éblouis par la perspective illusoire d’un gain certain ou qu’ils confondent le succès et la viabilité du concept technologique (Blockchain) avec la valorisation d’une monnaie virtuelle déjà condamnée, ils n’ont qu’une seule ambition : "acheter du bitcoin".

Depuis le début de l’année, les cours souffrent pourtant des pires maux possibles : instabilité des prix, manque de contrôle, scandales médiatisés et crise de confiance pour une dégringolade de 70%.

Graphiquement, le Bitcoin teste actuellement une zone (5 500-6 000) en-dessous de laquelle il n’a plus évolué depuis sa folle envolée à l’automne dernier. L’occasion semble belle pour prendre position à l’achat ou pour renforcer des lignes perdantes initiées plus tôt dans l’année. Trop belle sans doute.

En étudiant l'aspect comportemental, nos soupçons se confirment. Selon les indicateurs sentiment des courtiers en ligne qui proposent des CFD sur les cryptomonnaies, on constate que les traders particuliers, généralement peu expérimentés, se positionnent massivement côté acheteur. Le Commitment Of Traders (COT) montre à l’inverse que les investisseurs professionnels, les gérants et les fonds spéculatifs parient à la baisse sur les contrats à terme des bourses de Chicago.

Notons enfin que les spreads élevés constatés sur les CFD accroissent le risque de faillite d’une activité de trading. En effet, entrer en position sur le Bitcoin par le recours à ces produits coûte d’emblée entre 1 et 2% du capital sans effet de levier, soit 15 à 30% de la variation intraday moyenne du sous-jacent sur les soixante dernières séances (env. 7%). En comparaison, les frais de transaction liés à une prise de position EUR/USD sur le marché des changes pèse moins de 6% de la volatilité quotidienne de la parité sur la même période, soit de 2,5 à 5 fois moins cher.