PÉKIN, 10 août (Reuters) - La Chine a élargi la liste des destinations qui ne sont plus concernées par l'interdiction des voyages en groupe mise en place durant la pandémie de COVID-19, y compris à des marchés clés tels que les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud et l'Australie, ce qui pourrait donner un coup de pouce à l'industrie du tourisme.

Cette décision a été annoncée jeudi par le ministère chinois de la Culture et du Tourisme et prend effet immédiatement.

Avant la pandémie, les touristes de Chine continentale étaient les plus dépensiers au monde lorsqu'ils se rendaient à l'étranger, avec plus de 255 milliards de dollars (231 milliards d'euros) dépensés en 2019. Les voyages de groupe représentaient environ 60% de cette somme.

Leur absence depuis la pandémie a entraîné des difficultés financières pour de nombreuses entreprises du secteur dans le monde entier.

La Chine n'a jamais expliqué son approche échelonnée, mais les analystes notent que cela semble dépendre du niveau de tensions entre les États.

L'Allemagne et la Grande-Bretagne figurent également parmi les pays pour lesquels les restrictions ont été levées, à l'inverse du Canada, dont les relations avec la Chine ont été particulièrement tendues ces derniers temps.

Une première série de destinations rétablies en janvier comprenait 20 pays tels que la Thaïlande, la Russie, Cuba et l'Argentine, puis une deuxième en mars en comprenait 40, dont la France.

Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, ainsi que les ministres du Tourisme de la Corée du Sud et de l'Australie ont salué cette décision, estimant qu'elle stimulerait leur économie.

Il reste à voir dans quelle mesure le tourisme de voyageurs chinois rebondira, les vols internationaux au départ et à destination de la Chine n'ayant été en juillet qu'à 53% de leurs niveaux de 2019. (Reportage Casey Hall à Shanghaï, Sophie Yu à Pékin et Joyce Lee à Séoul; avec la contribution du Bureau de Pékin; version française Victor Goury-Laffont, édité par Kate Entringer)