Berne (awp/ats) - Le poids des primes de l'assurance maladie pour les ménages suisses, mais aussi l'attaque antisémite à Zurich et l'espionnage russe en Suisse font les titres de la presse dominicale. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Un ménage composé de deux adultes et de deux enfants en bas âge disposant d'un revenu moyen consacrait en 2020 près de 11% de ce dernier au paiement des primes de l'assurance maladie, indique une analyse du Matin Dimanche et de la SonntagsZeitung. Pour un couple sans enfants, cette part atteignait 12%. La charge des primes peut même s'élever à près de 20% pour des ménages dans certains cantons, y compris pour la classe moyenne. La pression la plus forte a été observée dans les cantons de Neuchâtel et de Bâle-Ville. Les Suisses doivent se prononcer le 9 juin sur deux initiatives visant à réduire les coûts de la santé. L'une d'elles, celle du PS, veut limiter les primes à 10% du revenu. L'autre, du Centre, prévoit un frein aux coûts de la santé, qui devraient évoluer en fonction de l'économie et des salaires.

SonntagsZeitung/SonntagsBlick: Des parents tirent la sonnette d'alarme sur la montée de l'antisémitisme dans les écoles en Suisse, rapporte la SonntagsZeitung. Depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le groupe armé islamiste palestinien Hamas, les élèves juifs sont de plus en plus victimes de harcèlement et d'exclusion dans les écoles primaires, indique ce groupe de parents, qui documente les incidents. Un garçon a, par exemple, fait écouter à une camarade juive une vidéo d'un viol commis par un membre du Hamas et lui a dit qu'elle allait subir la même chose. Les propos faisant référence au nazisme sont aussi fréquents.

"On nous a signalé de nombreuses insultes antisémites et un véritable harcèlement à l'égard d'élèves juifs et israéliens", déclare dans le SonntagsBlick Jonathan Kreutner, secrétaire général de la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI). Le problème a pris de l'ampleur depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, ajoute-t-il, soulignant que, dans les écoles, les juifs sont rendus, de manière totalement injustifiée, responsables de la guerre à Gaza. La FSCI estime que le nombre de cas antisémites non recensés est élevé.

NZZ am Sonntag: Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) ne sait pas jusqu'où il peut aller dans sa surveillance sur Internet, assure la NZZ am Sonntag. La division, qui aurait pu stopper l'auteur de l'attentat antisémite à Zurich la semaine dernière, est concernée. Un rapport de l'autorité de surveillance indépendante des activités de renseignement AS-Rens, non publié, relève des problèmes d'organisation dans le secteur du SRC chargé du renseignement de source ouverte, l'OSINT pour Open Source Intelligence. Selon le rapport, il n'est pas clair dans quels cas les employés du SRC peuvent obtenir librement des informations sur Internet et dans quels cas des autorisations externes sont nécessaires. Il n'existe "aucun critère ou aucune directive structurée sur ce qu'est l'OSINT et les limites du cadre juridique de l'OSINT", peut-on lire dans le résumé du rapport.

SonntagsZeitung: "La plus grande menace actuelle d'espionnage provient des services de renseignements russes", avertit dans la SonntagsZeitung une porte-parole du Service de renseignement de la Confédération (SRC), quelques jours après l'éclatement de l'affaire des écoutes téléphoniques de l'armée allemande par la Russie. Outre l'espionnage en ligne, une part importante de la collecte d'informations se fait en Suisse avec des sources humaines, ajoute la porte-parole. "Pour ces activités, ce sont surtout les représentations diplomatiques russes qui sont utilisées". Même si le nombre de diplomates russes accrédités en Suisse est resté stable depuis le début de la guerre en Ukraine - 218 selon le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) -, "ce n'est que la pointe de l'iceberg", explique dans le journal l'ex-chef des services secrets Peter Regli.

Le Matin Dimanche: Contrairement aux déclarations des autorités après les audits menés en 2020, la Patrouille des Glaciers connaît encore des embrouilles, affirme Le Matin Dimanche. Une procédure a été ouverte par le ministère public valaisan contre l'Association de soutien, de gestion et de promotion de la Patrouille des Glaciers (ASPdG), qui était chargée d'encadrer la course et qui générait de juteux bénéfices. Il n'y a, à ce stade, aucune inculpation et c'est la brigade financière de la police cantonale qui travaille sur le sujet, a précisé le ministère public. Après des critiques en 2020 sur d'importantes commissions sur des contrats de sponsoring, sur un règlement des frais très avantageux ou encore sur une surfacturation de certains frais à l'armée, des audits avaient été menés. Les autorités et les représentants de l'association avaient ensuite déclaré qu'"il n'y avait rien de pénal". En 2021, l'ASPdG avait été remplacée par une fondation, chapeautée par l'État du Valais, à laquelle elle a cédé 1 million de francs suisses de sa fortune.

SonntagsBlick: Si les paysans en font plus qu'exigé par la loi en matière de protection des animaux, ils doivent le payer de leur poche, écrit le SonntagsBlick, citant un rapport du Conseil fédéral. Selon le document, les contributions fédérales ne couvrent pas les coûts supplémentaires engendrés par les programmes de bien-être animal de la Confédération et le respect de conditions plus strictes. Même la prime que les détaillants versent aux exploitations agricoles pour la "viande de bien-être animal" ne couvre souvent pas les coûts. Le problème s'est encore aggravé cette année, les détaillants ayant réduit la prime en raison d'une "baisse de la demande". La Confédération, dans le cadre de son programme d'économies, a en outre diminué de 15 millions de francs suisses les contributions au bien-être des animaux à partir de janvier 2024.

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.