RÉACTION DU MARCHÉ :

STOCKS : Le S&P 500 a prolongé ses gains et a récemment augmenté de 0,66%.

OBLIGATIONS : Le rendement du Trésor américain à 10 ans a chuté et s'est récemment établi à environ 4,08 %, son niveau le plus bas depuis août. Le rendement à 2 ans a chuté et se situait récemment à 4,537%, son plus bas niveau depuis la mi-juin.

FOREX : L'indice du dollar a baissé de 0,5%.

COMMENTAIRES :

MICHAEL BROWN, ANALYSTE DE MARCHÉ, TRADERX, LONDRES

"Pas de surprise en termes de taux avec le taux des fonds fédéraux qui reste inchangé, bien qu'un point plot légèrement plus dovish que prévu ne fournisse pas exactement le recul sur les prix du marché et les conditions financières plus souples que la plupart des gens attendaient.

"L'évaluation économique reste globalement inchangée, les nouvelles données n'ayant guère modifié les perspectives. En fin de compte, bien que les marchés aient subi une réévaluation dovish réflexe, il est peu probable que cela change la donne en termes de perspectives, le débat pour 2024 se concentrant encore probablement sur le raisonnement d'une réduction (atterrissage en douceur ou ralentissement de la croissance ?) plutôt que sur l'ampleur d'un tel mouvement."

KARL SCHAMOTTA, CHIEF MARKET STRATEGIST, CORPAY, TORONTO

"En relevant la barre d'un nouveau resserrement et en télégraphiant au moins trois baisses de taux en 2024, la Fed est devenue résolument dovish cet après-midi, agitant un drapeau rouge devant les haussiers du marché qui espéraient un assouplissement de la politique."

"Peut-être plus important encore, les responsables semblent convaincus qu'un "atterrissage en douceur" est en vue, avec une inflation en baisse, une croissance qui reste fortement positive et un taux de chômage qui reste essentiellement inchangé au cours de l'année 2024. Les conditions sont réunies pour un effondrement des marchés financiers et un nouvel assouplissement des conditions de crédit dans l'ensemble de l'économie."

TOM MARTIN, GESTIONNAIRE DE PORTEFEUILLE SENIOR, GLOBALT INVESTMENTS, ATLANTA

"Le communiqué nous dit que la Fed voit ce que les marchés ont déjà commencé à escompter, à savoir que l'inflation va revenir à la normale sans récession."

"Nous espérions en quelque sorte que ce serait le cas, mais nous ne le pensions pas vraiment. Je pense qu'il y avait beaucoup plus d'attentes tacites qu'au moins la déclaration et le graphique ne seraient pas aussi clairs."

BRIAN JACOBSEN, ÉCONOMISTE EN CHEF, ANNEX WEALTH MANAGEMENT, MENOMONEE FALLS, WISCONSIN

"Le FOMC est en train de devenir un groupe hétéroclite. Le clivage ne porte pas tant sur la question de savoir s'il faut réduire les taux d'intérêt en 2024, mais plutôt sur le montant et la date de cette réduction. La pause Powell pourrait ne durer que jusqu'à la réunion de mai. La question cruciale est de savoir si la Fed réduira ses dépenses parce qu'elle le peut ou parce qu'elle le doit. Si la Fed ne fait que suivre l'inflation à la baisse, c'est haussier, mais le scénario le plus probable est qu'elle réduise ses dépenses parce que la croissance stagne et qu'elle doit le faire."