REYKJAVIK, 19 mai (Reuters) - Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ont souligné tous deux mercredi que des divergences existaient entre les Etats-Unis et la Russie mais que les deux pays devaient coopérer sur certaines questions.

Antony Blinken a déclaré que Joe Biden souhaitait "une relation prévisible et stable avec la Russie" et que les deux pays pouvaient travailler ensemble pour lutter contre la pandémie de coronavirus, combattre le changement climatique, s'occuper des programmes nucléaires de l'Iran et de la Corée du Nord, et de la guerre en Afghanistan.

"Nous pensons que c'est bon pour notre peuple, bon pour le peuple russe et même bon pour le monde", a déclaré le secrétaire d'Etat américain.

Sergei Lavrov a déclaré que les discussions étaient "constructives" et que les deux diplomates allaient préparer des propositions en vue d'une éventuelle rencontre entre le président américain Joe Biden et le président russe Vladimir Poutine, selon les médias d'État russes.

Le porte-parole du département d'État, Ned Price, n'a pas mentionné l'éventualité d'un sommet présidentiel dans un compte rendu de la réunion.

Une demi-heure après le début de la réunion de mercredi, les États-Unis ont imposé des sanctions à certains navires et entités participant à la construction du gazoduc Nord Stream 2, d'un coût de 11 milliards de dollars, qui acheminerait le gaz russe de l'Arctique vers l'Allemagne, un accord auquel Joe Biden s'est opposé. L'administration a toutefois décidé de lever les sanctions contre la société en charge du projet et son directeur général.

Sergei Lavrov n'a pas répondu aux questions portant sur les sanctions. Avant l'annonce, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Ryabkov, avait déclaré que la levée de ces sanctions contribuerait à normaliser les liens entre Moscou et Washington.

Sergei Lavrov, résumant la posture de la Russie à l'égard des États-Unis, l'a qualifiée de "très simple."

"Nous sommes prêts à discuter de toutes les questions sans exception, mais avec la perception que la discussion sera honnête, avec les faits sur la table, et bien sûr sur la base du respect mutuel."

(Humeyra Pamuk; version française Camille Raynaud)