Le temps se gâte et le CAC40 chute de -1,5% à 45 minutes de la clôture (vers 7.265).
La bourse de Paris a plongé de plus de 100Pts dès l'ouverture, avec un gros 'gap' à la baisse à la clé (sous 7.313): il a été comblé depuis mais le CAC risque de clôturer proche des 'plus bas' du jour (7.242).

La hausse quasi-continue des indices entamée mi-décembre vient de prendre brutalement fin à Wall Street mercredi soir, immédiatement après la parution des'minutes' de la Fed qui ont fait l'effet d'une douche glacée.
Le Nasdaq qui avait chuté de -3,35% la veille s'est encore replié de -0,6% en début de séance (test du support des 15.000) avant de se ressaisir et de renouer avec les 15.100.

Tout a donc basculé avec le compte rendu des débats ('minutes') de la FED mi-décembre: les dirigeants de la banque centrale américaine envisagent une remontée des taux à un rythme plus soutenu qu'initialement prévu... et de ne pas 'neutraliser' le bilan (le montant de ses actifs) en ne rachetant pas de nouvelles lignes à hauteur de celles arrivant à expiration (contrairement à la stratégie prévue par la BCE).
Le rendement des T-Bonds US vient de fuser jusque vers 1,7400%, soit exactement +25Pts de base en une semaine (par rapport au jeudi 30 décembre).

La tension des taux a donc mis 48H avant d'alarmer Wall Street et les places boursières européennes : l'Euro-Stoxx50 lâche -1,4% à 4.330 (il flirtait la veille avec les 4.400).

Par ailleurs, le moral des investisseurs s'est encore un peu plus dégradé ce matin avec la déclaration de l'état d'urgence au Kazakhstan, qui a obtenu l'aide de Moscou pour des opérations de maintien de l'ordre face aux manifestations qui secouent le pays depuis plusieurs jours.
Ce pays étant un gros producteur de pétrole, le marché a fortement réagi, avec un 'WTI' en hausse de 2% et qui s'attaque à la forte résistance des 80$.

Dans ce contexte, toutes les places boursières d'Asie ont fini en territoire négatif jeudi, avec notamment un recul de l'ordre de 2,8% à Tokyo.

Côté chiffres, la croissance de l'activité du secteur des services aux Etats-Unis a déçu : l'indice ISM des 'services' est ressorti à 62,0 contre 69,1 (loin des 67 attendu). La résurgence de l'épidémie de COVID-19, en serait grandement responsable : le sous-indice des 'nouvelles commandes' recule plus fortement encore, de 69,7 vers 61,5 en décembre, au plus bas depuis dix mois.
Le sous-indice de l'emploi a reculé pour sa part à 54,9, après 56,5 en décembre.
Le déficit commercial US se contracte légèrement à 80,1 contre 81,5 en novembre.
Le nombre de demandes d'indemnités chômage aux Etats-Unis a rebondi de +9.000 du 24 au 31/12, à 207.000, déjouant une prévision médiane de 195.000.

Au Royaume-Uni, l'indice PMI composite CIPS/IHS Markit de l'activité globale de 57,6 vers 53,6 en décembre 2021 (contre 53,2 en estimation initiale).

Il s'inscrit ainsi son plus bas niveau depuis mars 2021, et fait singulier, la croissance de l'activité des services n'a pas surpassé celle de l'industrie manufacturière, les deux secteurs ayant affiché tous deux des indices de 53,6.
Il reste à découvrir l'ISM des services en milieu d'après-midi.

Dans l'actualité des entreprises françaises, Société Générale et ALD annoncent la signature de deux protocoles d'accords distincts prévoyant l'acquisition par ALD de 100% du capital de LeasePlan auprès d'un consortium mené par TDR Capital, en vue de créer un acteur de premier plan des solutions de mobilité.

Dassault Aviation indique avoir livré, au cours de l'année écoulée, 30 avions d'affaires Falcon (pour une prévision de 25 livraisons et contre 34 en 2020), ainsi que 25 avions de combat Rafale à l'export (en ligne avec sa prévision, contre 13 en 2020).

Enfin, Nanobiotix flambe de 18% alors que le premier patient a été recruté pour NANORAY-312, étude pivot de phase III évaluant NBTXR3 activé par radiothérapie chez les patients âgés à haut risque atteints de carcinome épidermoïde localement avancé de la tête et du cou.


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