La bourse de Paris reprend son souffle après un gain de 1,3% en deux séances. L'indice parisien évolue vers les 7420 points (-0,2%), pénalisé par Worldline (-3%) et Teleperformance (-2,3%).

A la veille de la publication des chiffres mensuels de l'emploi américain, les investisseurs se montrent plus prudents et attentistes, sachant qu'un chiffre en berne pourrait inciter la Réserve fédérale à baisser ses taux.

A l'inverse, des indicateurs supérieurs aux attentes pourraient compliquer la tâche de la Réserve fédérale dans le recalibrage de sa politique monétaire.

'On peut craindre que si les chiffres de l'emploi américain (...) ou les discours des banques centrales prévus la semaine prochaine ne vont pas dans le sens d'un début de cycle d'assouplissement rapide, cela entraîne une forte volatilité sur les taux longs qui va irrémédiablement se répercuter sur les actions', prévient Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM. 'Il faut donc être vigilant', avertit l'analyste.

A tel point point que certains stratèges se demandent si la progression des marchés boursiers cet automne n'est pas allée trop loin et trop vite.

'Il est vrai que les marchés ont fait beaucoup de procès en intégrant le scénario des 'goldilocks', mais une économie ni trop chaude, ni trop froide constitue un équilibre fragile', rappelle-t-on chez Barclays.

Ce matin, les investisseurs ont pris connaissance d'une légère réduction du déficit commercial de la France en octobre à la faveur d'un allègement de la facture énergétique ayant favorisé un repli des importations.

La balance des échanges commerciaux a affiché un déficit de 8,5 milliards d'euros, soit une amélioration de 200 millions d'euros selon les chiffres corrigés des variations saisonnières et des jours ouvrés dévoilées ce jeudi par les Douanes.

Outre-Rhin, après une diminution de 1,3% en septembre, la production de l'industrie allemande a baissé de 0,4% en octobre par rapport au mois précédent, selon les données corrigées des variations saisonnières et calendaires de Destatis.

Aux Etats-Unis, les investisseurs suivront en début d'après-midi les inscriptions hebdomadaires au chômage qui permettront de vérifier si le marché travail ralentit aussi fortement que les dernières statistiques l'ont laissé supposer.

D'un point de vue technique, les chartistes font néanmoins remarquer que le CAC 40 semble vouloir sortir par le haut de la zone de congestion au sein de laquelle l'indice consolidait depuis plusieurs mois.

'Un débordement de ce niveau pivot, relancerait le mouvement de hausse vers l'objectif à 7537 points puis de la partie haute du canal horizontal située à 7592 points', assurent ainsi les équipes de Kiplink.

'Un franchissement de cette résistance majeure réactiverait la tendance haussière de long terme avec pour cible, 8015 points', prédit même la société de Bourse dans son dernier point de marché.

Dans l'actualité des sociétés tricolores, Saint-Gobain annonce avoir conclu un accord avec Soprema en vue de la cession d'une part majoritaire de son activité d'isolation en mousse de polyisocyanurate (PIR) opérant au Royaume-Uni sous la marque Celotex.

Par ailleurs, Saint-Gobain a aussi annoncé l'acquisition de Menkol Industries Private Limited, opération qui 'renforce son positionnement dans les matériaux de construction de spécialité à haute valeur ajoutée, dans un marché indien très dynamique'.

De son côté, Société Générale indique avoir signé deux accords avec le Groupe Vista en vue de la cession totale de ses parts dans ses filiales africaines Société Générale Burkina Faso et Banco Société Générale Moçambique, actuellement détenues respectivement à 52,6% et 65%.

Enfin, Sanofi annonce que son essai de phase III consacré au Sarclisa a atteint son critère d'évaluation primaire de survie sans progression chez des patients atteints d'un myélome multiple nouvellement diagnostiqué, non éligibles à une greffe.

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