Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales sont orientées en hausse vendredi et planent autour de sommets historiques, soutenues par un environnement économique jugé favorable et la perspective de baisses de taux des banques centrales au cours de l'année.

En Europe, vers 13H20, la Bourse de Paris (+0,55%) et la Bourse de Francfort (+0,75%) évoluaient à des plus hauts historiques en séance, au lendemain d'une clôture record. La Bourse de Milan (+0,55%) était elle à son plus haut depuis 2008 et celle de Londres gagnait 1,24%.

En Asie, le Nikkei, indice vedette de la Bourse de Tokyo, a gagné 0,86% et a signé un record en clôture depuis début 1990. La Bourse de Hong Kong a gagné 2,48% et conclut sa troisième séance positive d'affilée.

"Les marchés boursiers asiatiques prolongent les gains réalisés à Wall Street au cours de la nuit", où le S&P 500 a touché un nouveau sommet, commentent les analystes de Deutsche Bank.

"Les bonnes nouvelles sur la croissance ainsi que le fait que la décélération de l'inflation se poursuit, ce qui conduira sûrement au relâchement des politiques monétaires, sont des facteurs qui justifient en partie l'optimisme qui règne sur les marchés depuis le début d'année", explique Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche de LBPAM.

Les banques centrales européenne (BCE) et américaine (Fed) ont toutes deux porté leurs taux directeurs à des niveaux inédits pour ramener l'inflation à l'objectif cible de 2%.

L'année 2024 marquera le début du cycle d'assouplissement monétaire des institutions et les premières baisses des taux d'intérêt sont très attendues des investisseurs.

A Wall Street, les contrats à terme des trois principaux indices oscillaient entre -0,09% et +0,57%, laissant présager une ouverture en ordre dispersé.

Vendredi, les marchés seront attentifs aux discours de la présidente de la Fed de San Francisco, Mary Daly, et du vice-président de la Fed chargé de la régulation bancaire, Michael Barr.

L'indice des prix à la production (IPP) pour janvier aux États-Unis, suivi des chiffres de la confiance des consommateurs en février sont aussi attendus.

Les publications macroéconomiques sont particulièrement suivies des investisseurs, qui tentent d'anticiper l'échéance possible d'une première baisse des taux directeurs de la Fed et de la BCE.

Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américains à dix ans s'installait à 4,26%, contre 4,23% en clôture jeudi. Celui de l'Allemagne à même échéance, le Bund, qui fait référence en Europe, évoluait à 2,39%, contre 2,36%.

Temenos poursuit sa dégringolade

L'action du groupe suisse Temenos a dégringolé jeudi de plus de 30% et lâchait encore plus de 7% à Zurich vendredi vers 13H10, toujours lésé par les accusations d'irrégularités comptables émanant du fonds de ventes à découvert Hindenburg Research.

Ailleurs sur la cote suisse, le groupe de chimie Sika s'octroyait 4,37%, malgré des résultats annuels mitigés en 2023. Dans un commentaire de marché, Mark Diethelm, analyste chez Vontobel, a salué le relèvement du dividende, estimant que Sika est "un aristocrate du dividende".

Eni: des bénéfices en chute

Le géant italien des hydrocarbures Eni abandonnait 2,66% à Milan après avoir publié un bénéfice net en chute de 66% à 4,74 milliards d'euros en 2023, un résultat nettement inférieur aux attentes des analystes.

Natwest portée par les taux d'intérêt élevés

Le groupe bancaire britannique Natwest bondissait de près de 6% à Londres, porté par la nette hausse de son bénéfice comme de son chiffre d'affaires l'an dernier.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du pétrole baissaient vers 12H15 GMT, lestés par des estimations de ralentissement de la croissance de la demande mondiale dans le dernier rapport de l'AIE sur le marché.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, perdait 0,82% à 82,18 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mars, baissait de 0,64% à 77,53 dollars.

Sur le marché des changes, le billet vert était presque stable face à l'euro, qui perdait 0,02% à 1,0775 dollar, et s'appréciait légèrement face à la devise britannique, qui abandonnait 0,06% à 1,2591 dollar.

Le bitcoin avançait de 1,8% à 52'295 dollars.

afp/ck