Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes progressaient doucement vendredi, satisfaites des premières estimations de PIB publiées en Europe mais néanmoins prudentes en attendant d'autres indicateurs.

Vers 08H15 GMT, Francfort prenait 0,47%, Londres 0,14% et Milan 0,24%. Paris (+0,01%) était stable.

"Rien ne semble perturber la hausse des marchés", constate John Plassard, responsable de l'investissement chez Mirabaud.

Les marchés actions continuent en effet d'évoluer à des niveaux particulièrement élevés, voire à battre des records comme le S&P 500 jeudi aux Etats-Unis.

En Asie, les investisseurs ont été déçus du recul de l'activité manufacturière en Chine en avril: Hong Kong (-2,01%), Shanghai (-0,81%) et Tokyo (-0,83%) ont clôturé en baisse.

Le taux de chômage au Japon a par ailleurs baissé à 2,6%, et la production industrielle du pays a rebondi de 2,2% en mars.

Toujours du côté des indicateurs, en Europe, le produit intérieur brut (PIB) allemand a chuté de 1,7% au premier trimestre, tout comme ceux de l'Espagne (-0,5%), de l'Italie (-0,4%) et surtout du Portugal (-3,3%), en raison des restrictions imposées pour contrer la pandémie.

Le PIB en France a lui augmenté de 0,4%, un rebond jugé limité. Pour sa part, l'inflation y a accéléré de 1,3% en avril sur un an.

En zone euro, le PIB a reculé de 0,6% au premier trimestre, selon une première estimation vendredi de l'Office européen des statistiques. Le chômage s'est affiché en légère baisse en mars à 8,1% et l'inflation a progressé en avril à 1,6%, selon Eurostat.

Outre-Atlantique, les revenus et dépenses des ménages américains en mars et la confiance des consommateurs aux Etats-Unis en avril seront publiés.

La veille, la Bourse de New York a fini en hausse, portée par les résultats dépassant les attentes des géants américains de la tech Apple et Facebook. Après la clôture, Amazon a également pulvérisé les attentes.

"En Europe, il y a une pénurie d'entreprises comme Apple, Amazon et Alphabet, qui font actuellement grimper les cours aux États-Unis. Ici, les investisseurs attendent de nouvelles impulsions pour l'économie domestique", note Milan Cutkovic, analyste chez Axi.

Sur le plan sanitaire, le cap des 150 millions de cas de Covid-19 a été franchi dans le monde, alors que le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes atteint actuellement des niveaux inédits depuis le début de la pandémie, selon un comptage de l'AFP, notamment en Inde où les premières cargaisons d'aide médicale américaine sont arrivées vendredi en Inde.

L'automobile continue d'avancer

A Francfort, MTU Aero Engines (+2,15% à 204,40 euros) a finalisé jeudi un accord avec le français Safran (+1,89% à 122,94 euros) et l'espagnol ITP pour construire ensemble le moteur du futur avion de combat européen.

Le reste du secteur était recherché après les reculs de la veille: BMW prenait 1,04% à 84,67 euros, Volkswagen 1,68% à 220,90 euros et à Paris Stellantis montait de 0,77% à 13,95 euros.

AstraZeneca satisfait

Le groupe pharmaceutique suédo-britannique grimpait de 3,08% à 7.626,00 pence, après avoir annoncé un bénéfice net doublé sur un an au premier trimestre, grâce aux ventes de son vaccin contre le Covid-19 qui ont atteint 275 millions de dollars.

Barclays dégringole

La banque britannique Barclays (-5,67% à 178,02 pence) a annoncé un bénéfice net multiplié par près de trois au premier trimestre, mais reste prudent dans ses prévisions.

Nestlé grandit

Le géant suisse de l'alimentation Nestlé (+0,51% à 109,70 francs suisses suisses) va racheter les marques phares de The Bountiful Company, pour un montant de 5,75 milliards de dollars (4,74 milliards d'euros).

Eni en petite forme

Le géant italien des hydrocarbures perdait 0,70% à 10,13 euros malgré l'annonce d'un bénéfice au premier trimestre, dopé par la remontée des cours du pétrole.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Après avoir atteint jeudi un sommet en six semaines, le baril de Brent se rapprochant de la barre des 70 dollars, les cours du pétrole reculaient vendredi.

Vers 08H20 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin perdait 0,62 % à 67,63 dollars à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois reculait de 0,78% à 64,48 dollars.

Du côté des devises, l'euro reculait de 0,20% face au billet vert, à 1,2098 dollar.

Le bitcoin progresse de 2,60% à 54.366 dollars.

afp/jh