Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a une nouvelle fois ouvert en baisse mardi, le Dax perdant 0,05%, sur un marché prudent face à la situation sanitaire en Allemagne, trois jours avant une réunion très attendue de la BCE.

A 8h09 GMT, l'indice vedette perdait 6,57 points à 13.264,43 points, tandis que le Mdax des valeurs moyennes prenait 0,07% à 29'496,19 points.

"L'humeur des investisseurs est changeante", entre "l'imminence de nouveaux soutiens budgétaires et monétaires à la conjoncture", et "les chiffres d'infections au Covid-19", résume Milan Cutcovic, analyste pour Axi.

Longtemps citée en exemple pour sa gestion de la crise sanitaire, l'Allemagne peine à endiguer la seconde vague de l'épidémie de Covid-19 et s'apprête même, dans les régions les plus touchées, à durcir les restrictions.

La chancelière Angela Merkel pousse à ce qu'un accord sur de nouvelles mesures soit établi avant Noël.

Parlant d'une situation "très difficile", elle a estimé lors d'une réunion avec son groupe parlementaire conservateur (CDU-CSU) qu'avec les mesures actuelles, le pays "ne passerait pas l'hiver".

Le Royaume-Uni a de son côté commencé mardi matin à administrer le vaccin Pfizer/BioNTech aux personnes les plus vulnérables, devenant le premier pays occidental à déployer un programme de vaccination massive contre le nouveau coronavirus, ont annoncé les médias britanniques.

Les marchés attendent des mesures de soutien de la banque centrale européenne (BCE), qui tient jeudi sa réunion de politique monétaire.

La BCE devrait renforcer son intervention pour soutenir l'économie toujours en souffrance dans la zone euro, où le plan de relance budgétaire des Vingt-Sept se fait attendre.

Le parquet de Francfort devrait aussi être attentifs à la publication mardi matin du baromètre ZEW du moral des investisseurs, attendu en hausse, à 44 points.

Les VALEURS IMMOBILIERES sont en hausse, à l'image de VONOVIA (+0,14% à 56,30 euros) et DEUTSCHE WOHNEN (+0,52% à 42,36 euros).

LUFTHANSA (-1,24% à 9,93 euros sur le MDax) : le personnel au sol du groupe aérien, où 30'000 emplois vont être supprimés en raison de la crise du Covid-19, a accepté 200 millions d'euros d'économies contre la garantie d'éviter les licenciements secs jusqu'en mars 2022.

afp/jh