L'entreprise indienne Jindal Steel and Power s'est engagée à injecter 3 milliards de dollars dans le secteur sidérurgique nigérian et Indorama Corp prévoit d'investir 8 milliards de dollars supplémentaires pour agrandir ses installations pétrochimiques dans le pays d'Afrique de l'Ouest, a déclaré le porte-parole Ajuri Ngelale dans un communiqué.

Le président fondateur de Skipperseil Ltd, Jitender Sachdeva, et la société indienne Bharti Enterprises se sont engagés à investir chacun 1,6 milliard de dollars sur quatre ans pour construire des centrales électriques et 700 millions de dollars au Nigeria, respectivement, a déclaré M. Ngelale.

Par ailleurs, le Nigeria a approuvé un accord de partenariat d'un milliard de dollars avec le gouvernement indien pour aider la Defence Industries Corporation of Nigeria à atteindre 40 % d'autosuffisance dans la fabrication et la production locales d'équipements de défense en trois ans, a indiqué M. Ngelale.

Le président Bola Tinubu, qui participera au sommet du G20 à New Delhi en tant que pays invité plus tard dans la semaine, s'est entretenu avec des investisseurs indiens dans le cadre de la table ronde et de la conférence présidentielle Nigeria-Inde visant à mobiliser des capitaux mondiaux pour développer les infrastructures.

M. Tinubu participe au sommet à l'invitation de l'Inde, qui assure actuellement la présidence tournante du G20.

"Nous sommes prêts à vous offrir les meilleurs retours sur investissement possibles, car notre pays est unique en son genre", a déclaré M. Tinubu dans le communiqué.

Le gouvernement du premier producteur de pétrole d'Afrique souhaite encourager les investissements plutôt que de recourir à l'emprunt pour financer la création d'emplois et la construction d'infrastructures dont le pays a cruellement besoin, comme les chemins de fer, les routes et les centrales électriques.

M. Tinubu a lancé les réformes les plus audacieuses du Nigeria depuis des décennies, notamment en supprimant la subvention à l'essence, populaire mais coûteuse, et en levant les restrictions sur les échanges de devises. Il s'est engagé à relancer une économie aux prises avec une dette record, une croissance anémique, le chômage et une inflation à deux chiffres.

Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, envisage de poser sa candidature pour devenir le deuxième membre du G20, après l'Afrique du Sud, et mène des consultations sur les risques et les avantages d'une telle démarche.