Longtemps orienté nettement à la baisse, l'indice Dow Jones n'a finalement cédé que 0,2% (36,94 points) à 18.068,23 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, a reculé de 0,29% à 2.099,12 et le Nasdaq Composite a fléchi de 0,35% à 4.976,19 points.

Sur le marché des Treasuries, le rendement de l'emprunt de référence à 10 ans a atteint un pic de six mois de 2,37% en séance avant de s'orienter à la baisse.

Malgré leur apaisement en cours de séance, l'envolée des rendements obligataires de part et d'autre de l'Atlantique continue de préoccuper les investisseurs, inquiets d'une hausse des coûts d'emprunt pour les entreprises.

Autre motif d'inquiétude pour les marchés actions, la Grèce. Elle a annoncé lundi avoir honoré une échéance cruciale de 750 millions d'euros du Fonds monétaire international (FMI) mais les ministres des Finances de la zone euro, tout en reconnaissant les progrès réalisés, ont maintenu la pression pour accélérer les discussions sur les réformes.

Ces éléments ont pris d'autant plus de place dans l'esprit des traders qu'ils n'ont pas pu reporter leur attention sur des statistiques inexistantes ce mardi ni sur des résultats de sociétés dont la saison tire à sa fin.

L'actualité sur le front des fusions et acquisitions reste cependant alimentée par Verizon Communications qui a annoncé le rachat d'AOL pour 4,4 milliards de dollars.

De l'avis de Peter Cardillo (Rockwell Global Capital), cette seule opération permet d'amortir en partie le recul des cours.

Verizon a perdu 0,3% à 49,62 dollars mais AOL a bondi de plus de 18% à 50,52 dollars.

Les fusions et acquisitions dans le secteur high tech ont augmenté de 34% à 116,6 milliards de dollars depuis le début de l'année, n'étant dépassées que par celles intervenues dans le secteur de la santé, selon des données de Thomson Reuters.

Le réassureur PartnerRe prend 0,8% à 134,56 dollars, après que la holding de la famille Agnelli Exor a relevé son offre, tentant ainsi de contrer une proposition d'Axis Capital Holdings (+0,17%).

Autre facteur ayant aidé les indices à effacer une bonne partie de leurs pertes, le pétrole, parti à la hausse après le relèvement par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole de sa prévision de demande mondiale.

Dans un marché toujours aussi nerveux, le contrat juin sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a gagné 1,5 dollar, soit 2,53%, à 60,75 dollars le baril.

(Noel Randewich; Patrick Vignal pour le service français)