(Reuters) - Wall Street devrait ouvrir en hausse lundi, avant une conférence très attendue de Nvidia sur l'intelligence artificielle (IA) et la réunion plus tard dans la semaine de la Réserve fédérale, tandis que les Bourses européennes progressent à mi-séance avec la hausse des valeurs pétrolières.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,15% pour le Dow Jones, de 0,71% pour le Standard & Poor's-500 et de 1,12% pour le Nasdaq.

Nvidia, le géant américain des semi-conducteurs, donne ce lundi le coup d'envoi de sa conférence annuelle des développeurs (GTC), rendez-vous incontournable du secteur qui sera suivi de près par les investisseurs alors que la thématique de l'IA a porté les indices boursiers ces derniers mois.

À Paris, le CAC 40 prend 0,16% à 8.177,56, vers 11h55 GMT, toujours proche des records de la semaine dernière. À Francfort, le Dax progresse de 0,26% et à Londres, le FTSE prend 0,27%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 grappille 0,05%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro prend 0,26% et le Stoxx 600 s'adjuge 0,07%.

L'optimisme de ce début de semaine demeure néanmoins prudent avant les réunions prévues dans les prochains jours des banques centrales du Japon, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la Suisse et de la Norvège, qui donneront de plus amples indications sur la trajectoire des taux.

Aux États-Unis, la résilience de l'économie et la hausse surprise des prix à la consommation (CPI) et des prix à la production (PPI) ont ravivé les craintes d'une reprise de l'inflation, mettant à mal le scénario d'une baisse des taux au printemps.

Goldman Sachs a indiqué lundi anticiper désormais une baisse des taux aux Etats-Unis de seulement 75 points cette année contre 100 points auparavant, tandis que JP Morgan a ramené sa prévision en la matière de 125 points à 75 points.

De son côté, la Banque du Japon (BoJ) devrait mettre fin mardi à huit années de taux d'intérêt négatifs et à d'autres mesures liées à sa politique monétaire ultra accommodante, ce qui constituerait un changement de cap historique pour la banque centrale dans sa lutte contre la déflation.

VALEURS EN EUROPE

L'indice du secteur du pétrole et du gaz mène les gains avec un bond de 0,55%, dans la foulée de la hausse des prix du pétrole brut, après des données en Chine sur la production industrielle et les ventes au détail supérieures aux attentes. L'indice des ressources de base prend 0,37%.

Aux valeurs, Alstom s'envole de 9,34% après une recommandation à l'achat de Deutsche Bank tandis que le néerlandais Signify prend 3,12%, porté pour sa part par un avis de Barclays.

TAUX

Les rendements obligataires en zone euro évoluent peu après la progression enregistrée la semaine dernière à la suite des dernières données économiques américaines.

Le rendement du dix ans allemand gagne près de deux points de base (pb) à 2,453% et celui du taux à deux ans est stable, à 2,9115%.

Même atonie du côté des marchés obligataires américains: le rendement des Treasuries à dix ans est quasiment inchangé à 4,2984% et celui à deux ans se situe à 4,7107%.

CHANGES

Le dollar est en léger recul (-0,09%) face à un panier de devises de référence, dans un contexte d'attentisme chez les opérateurs avant les réunions des banques centrales cette semaine. L'euro gagne 0,14% à 1,0902 dollar.

PÉTROLE

Les prix du pétrole sont en hausse, dans le sillage des gains de la semaine dernière, après les attaques de l'Ukraine sur les infrastructures pétrolières russes.

Le Brent prend 0,47% à 85,74 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) progresse de 0,56% à 81,49 dollars.

(Rédigé par Augustin Turpin, édité par Blandine Hénault)

par Augustin Turpin