La Bourse de New York devrait ouvrir en baisse mardi matin, affectée par des chiffres de l'inflation qui montrent un reflux moins prononcé qu'espéré des prix à la consommation aux Etats-Unis.

Une demi-heure avant l'ouverture, les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais reculent de 0,9% à 1,7%, laissant entrevoir un début de séance dans le rouge.

D'après le Département du Travail, l'indice des prix à la consommation américain a augmenté de 3,1% en janvier par rapport au même mois de 2023, un taux annuel en repli de 0,3 point par rapport à décembre 2023.

Cette statistique s'avère cependant supérieure au consensus des analystes, qui espéraient un retour de l'indicateur sous la barre des 3%, dans le sens de l'objectif de 2% que s'est fixé la Fed.

Les investisseurs se disent que ce ralentissement moins marqué que prévu de l'inflation pourrait conforter la Réserve fédérale dans son approche patiente et attentiste, dépendante de l'évolution des données économiques.

'Cela veut dire que la Fed pourrait prolonger son approche en mode 'wait and see' avant de s'engager à réduire bientôt ses taux, une attitude conforme à ses commentaires les plus récents', commente Neal Keane, responsable du trading chez ADSS.

'Avec une inflation qui décélère, la Fed surfe toujours sur le scénario dit 'Boucle d'Or' (goldilocks), même si à la théorie d'un 'atterrissage en douceur' de la croissance se substitue aujourd'hui celle d'un 'pas d'atterrissage du tout'', fait remarquer le professionnel.

Si le scénario d'une baisse des taux en mars semble désormais exclue à 95% par les marchés, celle d'un assouplissement monétaire en mai a également du plomb dans l'aile et c'est l'horizon d'une première baisse de taux en juin qui l'emporte désormais chez les investisseurs.

Sur le marché des taux, le rendement des obligations américaines à dix ans gagne plus de dix points de base, à presque 4,28%, au plus haut depuis quasiment trois mois.

Sur celui des changes, le dollar reprend du terrain, qui fait décrocher l'euro aux abords de 1,07 face au billet vert, là encore à un plancher depuis le mois de novembre.

Les acteurs du marché n'ont pas réussi à se rassurer avec les résultats trimestriels contrastés publiés dans la matinée par plusieurs ténors de la cote.

Parmi les bonnes surprises, Coca-Cola a fait état d'un bénéfice en augmentation de 10% au quatrième trimestre, grâce à une croissance organique de 12%.

Le fabricant de jouets Hasbro a, en revanche, dévoilé des résultats très inférieurs aux attentes au titre du quatrième trimestre et s'est montré prudent pour son exercice 2024.

Copyright (c) 2024 CercleFinance.com. Tous droits réservés.