La Bourse de New York devrait ouvrir dans le vert jeudi matin, prolongeant ainsi sa hausse de la veille suite au discours modéré tenu par le président de la Fed, Jerome Powell, allant dans le sens de moindres hausses de taux.

Une demi-heure avant l'ouverture, les contrats à terme sur les grands indices new-yorkais avancent de 0,1% à 0,2%, annonçant un début de séance en territoire positif.

S'exprimant à l'occasion d'une conférence organisée hier par la Brookings Institution à Washington, Jerome Powell a déclaré qu'il prévoyait de freiner la cadence des hausses de taux d'intérêt d'ici à la fin de l'année.

'Le bon moment pour ralentir le rythme des relèvements pourrait intervenir dès le mois de décembre', a-t-il spécifié.

Les marchés d'actions ont apprécié ce ton clairement accommodant et les grands indices boursiers new-yorkais sont tous repartis en forte hausse hier sur des achats à bon compte ayant surtout bénéficié aux valeurs de la technologie.

L'indice Dow Jones a terminé sur un gain de 2,2% hier soir, tandis que le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, s'adjugeait 4,4%.

Le ton prudent adopté par Jerome Powell contraste avec les récents commentaires de plusieurs responsables de la Fed qui s'étaient prononcés pour une politique restrictive afin de juguler l'envolée de inflation.

Conséquence, les traders estiment désormais à plus de 79% la probabilité que la Fed relève ses taux de seulement 50 points de base lors de sa réunion de ce mois-ci, au lieu de 67% hier, selon le baromètre FedWatch de CME Group.

Le ralentissement des tensions inflationnistes semble par ailleurs appeler une pause dans le durcissement de la politique monétaire.

Les statistiques publiées ce matin par le Département du Commerce montrent en effet que l'inflation s'est quelque peu modérée le mois dernier.

L'indice PCE de base ('core PCE'), très surveillé par la Réserve fédérale et qui exclut les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation, a ainsi progressé de 0,2% en octobre, après une hausse de 0,5% en septembre.

En rythme annuel, sa hausse est ainsi ramenée à 5% contre +5,2% le mois précédent.

Sur le marché des taux, les obligations du Trésor américain remontent, ramenant les rendements à 10 ans leurs plus bas niveaux depuis septembre (3,58%), les propos de Powell limitant les risques de nouvelles hausses de taux.

Le dollar revient, lui, à son plus bas niveau depuis le mois de juillet en réaction aux propos du patron de la Fed.

Côté pétrole, le baril de brut léger américain confirme son redressement, progressant de 2,8% à 82,8 dollars, le scénario privilégié par les marchés étant désormais celui d'un 'atterrissage en douceur' de l'économie ne portant pas trop préjudice à la demande d'hydrocarbures.

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