Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres était indécise mardi à l'ouverture oscillant autour de l'équilibre après son envolée des dernières séances, tandis que la livre se repliait nettement.

L'indice FTSE 100 des principales valeurs prenait 0,16% à 7.530,05 points vers 08H30 GMT.

Il avait terminé en forte hausse lundi (+2,25%) et l'indice élargi FTSE 250, plus représentatif de l'économie britannique, avait atteint un record, grâce à "l'effet Boris Johnson", grand vainqueur des élections la semaine dernière, et à la trêve commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.

Mardi, l'enthousiasme retombait un peu après que le Premier ministre britannique eut laissé entendre qu'il voulait interdire au-delà de 2020 toute extension de la période de transition suivant la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne le 31 janvier.

Le FTSE 250 chutait de 1,23% mais l'indice FTSE 100, qui comprend plus de multinationales, bénéficiait du net repli de la livre (-1,05% à 1,3192 dollar, et 84,38 pence pour un euro).

"La livre dérape sur les nouvelles craintes d'une sortie abrupte de l'UE", explique Neil Wilson, de Markets.com.

Car si Boris Johnson a décroché un accord avec Bruxelles qu'il devrait pouvoir faire passer au Parlement d'ici le 31 janvier et sortir ainsi le Royaume-Uni de l'Union européenne en douceur, une période de transition courant seulement jusqu'à fin 2020 est vue par beaucoup d'experts comme insuffisante pour négocier le vaste traité de libre-échange qui va régir la relation de l'UE avec la Grande-Bretagne pour des décennies.

Les investisseurs se tourneront aussi à 9H30 GMT vers les chiffres du chômage britannique pour décembre, avant ceux de l'inflation mercredi.

- UNILEVER (-5,40% à 4.380,50 pence) Le géant néerlandais de l'agroalimentaire et des produits d'entretien a publié des chiffres de ventes moins bons qu'attendu, avertissant qu'il manquerait ses objectifs pour 2019.

- IMMOBILIER Les valeurs du secteur retombaient après leur bond des derniers jours grâce à l'"effet Johnson", les craintes que la paralysie du secteur se poursuive en raison d'une sortie abrupte de l'UE s'étant ravivées. British Land cédait 4,72% à 601,20 pence et Barratt 4,16% à 742,00 pence.

- PETROLIERES Royal Dutch Shell (+2,38% à 2.212,50 pence) et BP (+1,52% à 475,20 pence) bénéficiaient du net repli de la livre, qui gonfle mathématiquement leurs recettes à l'étranger une fois converties en monnaie locale.

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