West Lafayette (awp/afp) - Les Etats-Unis doivent "être présents et influencer le débat" dans le domaine des semi-conducteurs, a déclaré mardi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken en visite dans une université du nord des Etats-Unis en pointe sur le sujet.

"Ce que nous faisons ici résonne à travers le monde", a ajouté M. Blinken qui, accompagné de la secrétaire au Commerce Gina Raimondo, a visité l'Université Purdue, dans l'Indiana, l'une des écoles d'ingénieurs les plus réputées du pays, qui dispose de plusieurs laboratoires spécialisés dans la recherche sur les semi-conducteurs.

Lors d'un échange avec des étudiants, le secrétaire d'Etat américain a souligné les ramifications de cette technologie dans tous les domaines, y compris la politique étrangère et la défense.

Washington mène une offensive sans précédent pour développer la recherche et la production de semi-conducteurs aux Etats-Unis face à la concurrence de la Chine.

Le président américain Joe Biden a récemment signé une loi prévoyant d'investir 52 milliards de dollars pour subventionner la recherche et la fabrication de ces micro-processeurs aux Etats-Unis, qui a cédé au fil des ans son leadership en la matière au géant asiatique.

"La loi sur les semi-conducteurs, c'est investir dans l'Amérique", a résumé Gina Raimondo, en ajoutant que les Etats-Unis devaient faire en sorte de "passer du laboratoire à la fabrication".

Les deux hauts responsables américains étaient de retour d'une visite éclair lundi au Mexique, pays qu'ils ont appelé à coopérer avec les Etats-Unis dans ce domaine, signe d'une volonté croissante de Washington de développer des partenariats face à la Chine.

Ces composants électroniques sont essentiels à de multiples secteurs dont l'automobile et, globalement, à tout ce qui touche à la vie quotidienne, comme les smartphones.

La crise du Covid-19 a fortement perturbé les circuits de distribution, y compris dans le domaine de la technologie de pointe, et a révélé la dépendance des Etats-Unis et d'autres pays vis-à-vis de Pékin.

Joe Biden a ainsi estimé que la fabrication de ces composants électroniques de plus en plus perfectionnés était une question de "sécurité nationale".

afp/rp