New York (awp/afp) - Les marchés occidentaux ont fini dans le vert, vendredi, soulagés par un indicateur d'inflation moins mauvais qu'attendu et par les résultats de Microsoft et Alphabet, qui contrastent avec la déception de Meta.

Londres a signé de nouveaux records en séance (8.146,79 points) et en clôture (8.139,83 points) en progressant de 0,75% sur la séance. Paris a pris 0,89%, Francfort 1,36% et Milan 0,91%. A Zurich, le SMI a gagné 0,74%.

A Wall Street, le Dow Jones s'est octroyé 0,40%, l'indice Nasdaq a gagné 2,03% et l'indice élargi S&P 500 a pris 1,02%.

"La principale force de traction a été assurée par les résultats du secteur technologique", a commenté Steve Sosnick, d'Interactive Brokers. "La nervosité qu'avait suscité Meta la veille s'est dissipée."

Alphabet (+9,97%) et Microsoft (+1,82%) ont ainsi publié des comptes étincelants, jeudi, après Bourse, en forte croissance dans toutes leurs activités.

De l'avis des analystes, à la différence de Meta ou Amazon, les deux autres ogres de l'intelligence artificielle (IA), le groupe de Mountain View (Californie) et son rival de Redmond (Etat du Washington) offrent déjà des déclinaisons claires de l'IA sur leurs produits phares.

Pour ne rien gâcher, Alphabet a annoncé la distribution du premier dividende de son histoire, ce qui lui a valu de traverser la séance pied au plancher.

Mercredi, Meta avait contrarié la place new-yorkaise en annonçant des prévisions en-deçà des attentes pour le trimestre et des dépenses d'investissement supérieures aux anticipations.

Outre l'élan de la tech, "il y a aussi eu un peu de soulagement" après la publication de l'indice de prix à la consommation PCE, selon lequel l'inflation a atteint 0,3% sur un mois en mars, conformément aux attentes, inchangée par rapport au mois précédent, selon Steve Sosnick.

Le marché s'est concentré sur la progression sur un mois et a fait peu de cas de l'inflation sur un an, qui a atteint 2,7%, soit davantage que les 2,6% annoncés par les économistes.

Même si l'évolution des prix reste plus rapide que ne le voudrait la Fed, "le chiffre était suffisant pour calmer un peu la nervosité", en particulier sur le marché obligataire, selon Steve Sosnick.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'est ainsi détendu, à 4,66%, contre 4,70% la veille en clôture.

Les pétroliers déçoivent ___

ExxonMobil a été sanctionné (-2,78%) pour son bénéfice net inférieur aux attentes, du fait notamment de marges moindres sur les produits raffinés et d'ajustements de stocks.

Son concurrent, Chevron, a fait mieux (+0,37%), bien qu'ayant également souffert d'un resserrement des marges relatives au raffinage et des cours déprimés du gaz naturel, avec, là aussi, une déception sur le bénéfice trimestriel.

Daniel Kretinsky étend son empire de l'acier ___

L'aciériste allemand Thyssenkrupp a annoncé la vente de 20% de ses activités sidérurgiques au groupe du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, qui pourrait monter prochainement à 50% du capital. Le cours de Thyssenkrupp a pris 6,17% à Francfort.

Chute du yen ___

Le yen a encore dégringolé, vendredi, abandonné à son sort par la Banque du Japon (BoJ), qui a opté pour le statu quo monétaire, et le gouvernement nippon, qui n'est pas intervenu sur le marché des changes pour soutenir sa devise.

Vers 21H00 GMT, la monnaie nippone cédait 1,71% face au billet vert, à 158,35 yens pour un dollar, une première depuis quasiment 34 ans. Elle a lâché près de 5% en trois semaines, une variation majeure sur le marché des changes.

Les cours du pétrole ont eux enchaîné sur une seconde séance positive, vendredi, aiguillonnés par l'approche du week-end qui pousse les opérateurs à se couvrir avant de possibles développement géopolitique majeur au Moyen-Orient.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a grignoté 0,55%, pour clôturer à 89,50 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance a lui pris 0,33%, à 83,85 dollars.

afp/rp