New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé mardi digérant une hausse plus faible que prévu des ventes au détail en juin aux Etats-Unis et une série de résultats bancaires.

L'indice Dow Jones avançait de 0,62%, le Nasdaq, à forte coloration technologique cédait 0,24% et l'indice élargi S&P 500 grignotait 0,17% vers 14H25 GMT.

Lundi, l'indice des valeurs vedettes avait avancé de 0,22% à 34.585,35 points, le Nasdaq avait bondi de 0,93% à 14.244,95 points. Le S&P 500 avait progressé de 0,39% à 4.522,79 points. L'indice élargi est ainsi repassé au-dessus de la barre des 4.500 points, son plus haut niveau de clôture depuis 15 mois.

Le département du Commerce a publié mardi l'indice des ventes au détail qui compte pour un tiers de la consommation des Américains et est un signe crucial de la santé du consommateur.

Ces ventes n'ont augmenté que de 0,2% en un mois, contre une hausse de 0,5% attendue. Toutefois, souligne Art Hogan de Briefing.com, "après prise en compte des révisions à la hausse de mai, les résultats de juin sont conformes aux attentes".

"Le secteur du détail se tient relativement correctement", a commenté pour sa part Neil Saunders de la firme d'analyses GlobalData. "Une récession des ventes au détail a été évitée et cela devrait continuer ainsi la deuxième partie de l'année". L'analyste discerne toutefois des faiblesses dans les dépenses pour la maison, l'habillement et même l'épicerie.

Sur un an, les ventes au détail sont en progression de 1,5%, un chiffre qui ne tient pas compte de l'inflation.

La Réserve fédérale (Fed) a par ailleurs publié l'évolution de la production industrielle pour juin qui a reculé pour la deuxième fois d'affilée (-0,5%). Le secteur manufacturier a été en repli de 0,3%, moins bien que prévu.

"La majeure partie du secteur manufacturier reste dans un état lamentable, et on n'aperçoit peu de signes d'aide à l'horizon. Le rebond post-zéro-Covid en Chine s'est déjà essoufflé, et une réponse budgétaire agressive de la part des autorités chinoises est extrêmement improbable", a commenté Kieran Clancy, de Pantheon Economist. Il note aussi que "les dépenses d'investissement intérieures aux États-Unis souffrent du poids de coûts d'emprunt nettement plus élevés".

A la cote, les investisseurs s'intéressaient notamment aux banques alors que les résultats des prêteurs américains sont censés refléter la santé de l'industrie après la crise bancaire de mars.

Bank of America, deuxième plus grande banque des Etats-Unis par la taille des actifs, a de nouveau bénéficié des hausses de taux d'intérêts. Elle a enregistré un bond de 11% de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre à 25,2 milliards de dollars. Le bénéfice net ressort à 7,4 milliards de dollars, soit un mieux de 19%. Ajusté par action, il s'établit à 0,88 dollar.

"On continue de voir une économie américaine saine qui croît lentement, dotée d'un marché du travail résilient", a indiqué le patron de la banque Brian Moynihan. L'action gagnait 3,64%.

Morgan Stanley était aussi très recherchée (+5,62%) malgré un bénéfice net en repli. Il a reculé de 14% à 2 milliards de dollars au deuxième trimestre. La banque d'affaires a souffert d'un trimestre "difficile" dans ses activités de conseil comme l'introduction en bourse ou les rapprochements.

Le chiffre d'affaires a néanmoins progressé de 2% sur un an à 13,46 milliards de dollars, marqué par un record dans la branche gestion de fortune. Ses nouveaux actifs déposés par les clients ont atteint 90 milliards de dollars.

Le titre de la banque PNC grimpait de 1,28% en dépit d'un chiffre d'affaires inférieur aux prévisions et d'une réduction de ses prévisions de bénéfices.

Le groupe de défense Lockheed Martin était stable (+0,13% à 14H20 GMT) après des résultats et perspectives soutenus par un contexte de demande continue d'armements dans le monde.

D'avril à juin, l'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de 16,7 milliards de dollars (+8% sur un an), plus que ne s'y attendaient les marchés. Son bénéfice est passé de 309 millions il y a un an à 1,68 milliard de dollars.

Les rendements obligataires sur les bons du Trésor à dix ans reculaient à 3,76% contre 3,80%.

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