(Commodesk) Les producteurs de café issu de l’agriculture biologique au Népal n’arrivent pas à satisfaire la demande. Ils souhaiteraient être aidés par le gouvernement pour produire sur de plus grandes surfaces, avec un label de qualité.

Les consommateurs européens seraient acheteurs de 6.000 tonnes de café biologique des hauts plateaux népalais, tandis que la production actuelle ne dépasse pas 420 tonnes, sur moins de 2.000 hectares d’après le bureau national pour le développement du Thé et du Café du Népal.

Le pays compte 27.000 producteurs, qui profitent du climat himalayen (entre 700 et 800 mètres d’altitude) pour fabriquer un produit spécifique. Mais la culture du café n’est souvent qu’une activité secondaire, qui leur rapporte moins de 50 euros par an en moyenne.

Le Coffee Board fixe un prix d’achat public de 20 à 40 roupies (17 à 34 cents d’euro) le kilo pour le café cueilli sur l’arbre, et 250 roupies (2,15 euros) le kilo pour les cerises séchées non décortiquées.

Le café népalais issu de l’agriculture biologique exporté représente pourtant 43 millions de roupies par an (371.250 euros), et il se vend 20 fois plus cher au kilo que le café ordinaire en Australie, au Japon, en Corée du Sud, aux Etats-Unis et au Royaume Uni.

La certification est néanmoins d’un coût disproportionné par rapport aux revenus des producteurs (de l’ordre de 10% de ce que leur rapporte le café, dans un pays où le revenu par tête est de 300 euros par an). Les caféiculteurs népalais voudraient donc que le gouvernement prenne en charge cette démarche. Ils manquent aussi de formation pour lutter contre les maladies de la plante.