un nouveau sommet

Londres (awp/afp) - L'or a glissé sur la semaine, souffrant de la concurrence avec le dollar, qui s'est apprécié en raison de spéculations sur une possible nouvelle hausse des taux de la banque centrale américaine.

"Les prix de l'or se sont retrouvés aux prises avec un dollar américain plus fort cette semaine", commente Michael Hewson, analyste chez CMC Market.

"Le billet vert a encore gagné du terrain dans l'attente d'une nouvelle hausse des taux de la Fed (Réserve fédérale américaine, ndlr) d'ici la fin de l'année", poursuit-il.

L'or s'échange en dollars sur le marché mondial, donc la hausse du billet vert le rend plus coûteux pour les investisseurs utilisant d'autres devises.

La perspective de taux plus élevés de la Fed profite à la fois au dollar et au rendement des obligations d'Etat américaines, ce qui pèse par comparaison sur l'attractivité de l'or, les trois actifs étant considérés comme des valeurs refuges.

Vers 15H30 GMT vendredi (17H30 à Paris), l'once d'or s'échangeait pour 1.921,39 dollars, contre 1.940,06 dollars sept jours plus tôt.

"Sugar rush"

Les cours du sucre ont grimpé sur la semaine, s'envolant même à Londres jusqu'à un nouveau sommet en 12 ans, poussés par le resserrement de l'offre mondiale, la production de la Thaïlande s'avérant moins importante que prévu.

Mardi, la tonne de sucre blanc à Londres a culminé à 737,50 dollars, un nouveau record depuis août 2011. La livre de sucre à New York a touché 27,41 cents vendredi, s'approchant de son record depuis 2011 atteint fin avril.

"La production de sucre de la Thaïlande va chuter de près d'un cinquième lors de la prochaine récolte en raison d'une grave sécheresse, selon la principale association industrielle du pays", rapportent les analystes de ED&F Man, de quoi resserrer encore le marché mondial.

La Thaïlande est le deuxième exportateur mondial de sucre.

"Jusqu'à présent, il semblait que le Brésil (l'un des premiers producteurs et exportateurs de sucre au monde, ndlr) pourrait être en mesure de combler la brèche grâce à sa production plus élevée", affirme Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank. Mais de "fortes pluies et les inondations dans certaines régions ont toutefois fait craindre une réduction" de la production.

De plus, la hausse des prix du pétrole encourage l'utilisation au Brésil de la canne à sucre pour produire de l'éthanol utilisé comme biocarburant, ce dernier étant devenu plus compétitif, ce qui diminue d'autant le sucre disponible et dope les cours.

A New York, la livre de sucre brut pour livraison en octobre valait vendredi 26,29 cents, contre 25,81 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en décembre valait 714,30 dollars contre 715,30 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Le cuivre ramollit

Les cours du cuivre ont fléchi cette semaine sur le London Metal Exchange (LME), lestés par l'offre plus importante venant de la Chine, malgré une demande robuste toujours alimentée par la transition écologique.

L'augmentation des exportations chinoises génère une offre plus abondante sur le marché mondial.

"Une hausse de près de 30% des stocks de cuivre à la Bourse des métaux de Londres, la plus importante depuis deux ans, a renforcé" la dynamique baissière du métal, souligne Ole Hansen, analyste de Saxobank.

La production de cuivre en Chine a atteint un niveau record en juin et reste "à un niveau élevé" en juillet, affirme Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank.

La demande du pays reste toutefois résiliente, malgré une récente série d'indicateurs économiques décevants, "notamment en raison d'une forte demande pour la transition verte, soutenue par le gouvernement", précise M. Hansen.

Les propriétés du cuivre, en particulier sa forte conductivité, en font en effet un métal clé pour la transition écologique, intervenant notamment dans la composition des batteries de véhicules électriques.

"La demande intérieure (de la Chine) sera probablement couverte principalement par le niveau très élevé de la production intérieure", poursuit Thu Lan Nguyen.

Sur le LME, la tonne de cuivre s'échangeait pour 8.233 dollars, contre 8.500,50 dollars vendredi dernier en fin de séance.

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