Zurich (awp) - Hésitante, la Bourse suisse ne parvenait pas à s'extraire de la zone rouge vendredi à l'approche de la mi-journée. Alors que Wall Street avait achevé la séance de jeudi en hausse, le front des nouvelles d'entreprises, tout comme celui des données macroéconomiques, restait particulièrement maigre.

Parmi les rares informations conjoncturelles de la matinée, le baromètre GfK, un indicateur prospectif de la confiance des consommateurs allemands, a fortement remonté en juillet à 0,3 point, contre une valeur révisée de -6,9% le mois précédent. Les investisseurs pourront encore se pencher en particulier sur l'agrégat monétaire M3 en zone euro (mai) ainsi qu'à l'inflation de mai (PCE) aux Etats-Unis, relève John Plassard de Mirabaud Banque.

Ayant débuté la séance en baisse de 0,16%, l'indice SMI, toujours hésitant, demeurait de peu sous la barre des 12'000 points vers 10h40, soit un infime repli de 0,05% à 11'987,75 points. Le SLI se montrait plus ferme, passant lui dans le vert et prenant 0,02% à 1945,32 points, alors que l'indicateur élargi SPI reculait également de 0,02% à 15'404,17 points.

Parmi les 30 composantes du SLI, treize s'inscrivaient en baisse et dix-sept en progrès, alors que le poids lourd Nestlé demeurait stable. Les deux autres plus grosses capitalisations du marché, les pharma Novartis (-0,6%) et Roche (-0,2%) demeuraient elles dans le camp des perdants.

Via sa filiale américaine Genentech, Roche a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi l'octroi par l'autorité sanitaire américaine (FDA) d'une autorisation d'utilisation d'urgence (EUA) pour l'Actemra (tocilizumab) pour le traitement du Covid-19. Le médicament peut être administré en intraveineuse à des adultes et enfants hospitalisés qui reçoivent des corticostéroïdes systémiques et ont besoin d'oxygène supplémentaire.

La filiale génériques et biosimilaires de Novartis, Sandoz, a lancé une nouvelle formulation de sa version générique du Pémétrexed, homologué depuis 2015 déjà sur le Vieux continent.

Côté gagnants, la toujours volatile AMS (+2,2%) grimpait sur la première marche du podium, devant Credit Suisse (2,1%) et le cimentier Holcim (+1,4%). Sonova (+0,9%), Partners Group (+0,9%), Julius Bär (+0,7%) et Sika (+0,7%) avaient également les faveurs des investisseurs.

UBS (+0,03%) se maintenait de justesse dans le vert. Les filiales américaines des deux plus grandes banques helvétiques ont réussi, tout comme leurs principaux concurrents, les tests de résistance imposés par la Réserve fédérale américaine (Fed). Dans le cadre de cet exercice, la banque centrale des Etats-Unis a passé en revue la capacité de résistance de 23 grands établissements. Une réussite qui permet la levée des restrictions imposées pendant la pandémie sur les versements de dividendes et de rachats d'actions.

En bas de tableau, Logitech échouait à la dernière position, chutant de 3,2%, alors que Goldman Sachs a revu à la baisse sa recommandation à "neutral" du titre du fabricant valdo-californien d'accessoires informatiques. Il était précédé par SGS (-0,8%) et Novartis.

Sur l'indice élargi SPI, Huber+Suhner s'envolait de 5,9%, après avoir annoncé jeudi soir anticiper une hausse de ses ventes et de ses profits au 1er semestre 2021. Kudelski gagnait 2,0% suite à la signature via sa filiale de cybersécurité Kudelski Security d'un accord avec le fournisseur d'infrastructure financière Oxygen.org. Le groupe vaudois va passer en revue la sécurité et apporter son assistance à la plateforme de la société zougoise.

Vifor (-2,9%) figurait au rang des principaux perdants de la matinée, accusant encore le coup de la révision à la baisse du potentiel commercial de son Veltassa, un traitement pour les patients atteints de troubles cardiaques, ainsi que de l'annonce du départ de son directeur général.

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