Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive vendredi. Le SMI a affiché un parcours en dents de scie, passant brièvement dans le rouge à quelques reprises en cours de séance. L'indice vedette de SIX a été freiné dans son élan par le recul de deux de ses trois poids lourds.

A New York, Wall Street a gagnait du terrain en matinée. Les investisseurs reprenaient confiance dans la réouverture de l'économie. L'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan, publié peu après l'ouverture, a atteint un plus haut depuis un an à 84,9 points en mars, mieux qu'attendu.

Les déclarations de la veille du président Joe Biden soutenaient aussi l'ambiance: "En conférence de presse jeudi, Joe Biden a aussi indiqué qu'il avait doublé son objectif de vaccinations à 200 millions d'injections pour ses 100 premiers jours. Cela veut dire que l'économie va plus vite vers la réouverture", a commenté Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.

"Maintenant, c'est un marché qui regarde de l'avant vers la réouverture de l'économie", a encore affirmé l'expert de Spartan Capital. "C'est pourquoi on voit les valeurs bancaires aller mieux, de même que les valeurs industrielles et de l'énergie, dans le sillage d'un rebond des prix du pétrole", a-t-il ajouté.

Le SMI a fini en hausse de 0,16% à 11'116,81 points, avec un plus haut à 11'143,86 et un plus bas à 11'091,83 points. Sur la semaine, il a gagné 1,4%. Le SLI a refranchi la barre des 1800 points, avec un gain de 0,35% à 1803,41 points. le SPI a lui repassé la barre des 14'000 points, en progression de 0,18% à 14'035,61 points. Sur les 30 valeur vedettes, 19 ont progressé, 8 reculé et Straumann a fini inchangé.

Straumann entend étoffer sa présence en Chine en réponse à la poussée de la demande de l'industrie dentaire dans l'Empire du Milieu. Pour ce faire, la multinationale bâloise compte y investir d'ici 2029 jusqu'à 1,2 milliard de yens, soit l'équivalent de 170 millions de francs suisses, au cours du jour.

Kühne+Nagel et SGS (chacun -1,0%) se partagent la lanterne rouge. Selon des courtiers, le groupe de logistique et transport souffre notamment du blocage d'un navire sur le canal de Suez, ce qui perturbe fortement le transport maritime mondial, tout comme d'avis négatifs d'analystes sur le potentiel de progression du cours.

Swatch (-0,7%) et Roche (-0,6%) complètent le groupe des plus gros perdants.

Le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'Union européenne a émis un avis positif en vue de l'homologation du médicament Tecentriq de Roche pour le traitement d'une forme spécifique du cancer du poumon, a annoncé vendredi le laboratoire bâlois.

Nestlé (-0,3%) a aussi pesé sur l'indice, alors que Novartis (+0,3%) a fini dans le vert.

Le podium du jour se compose de Logitech (+2,1%), ABB (+1,7%) et Partners Group (+1,5%).

Le géant zurichois de l'électrotechnique a annoncé la veille son intention d'entamer un nouveau programme de rachat d'actions à concurrence de 4,3 milliards de dollars. Dans le cadre de son précédent programme, le groupe a racheté près de 129 millions de ses propres actions, correspondant à 5,93% du capital enregistré au début de l'opération, pour un montant de 3,5 milliards de dollars.

Sika (+1,0%) a annoncé le rachat des activités de colle pour revêtements de surface de l'américain Dritac. L'opération, dont ni le calendrier ni les contours financiers n'ont été dévoilés, devrait permettre au chimiste de la construction de s'étendre aux Etats-Unis.

Mirabaud Securities a relevé l'objectif de cours de Geberit (+0,9%) et confirmé "hold". Le saint-gallois a fait preuve de ses qualités défensives l'an dernier, au cours d'un exercice perturbé par la pandémie de coronavirus et les mesures restrictives adoptées pour y faire face selon les analystes qui notent au passage que la valorisation du titre est déjà élevée.

Sur le marché élargi, Aevis Victoria (-0,7%) a essuyé une perte en 2020, marquée par la pandémie de coronavirus. Le groupe fribourgeois renonce à communiquer des objectifs pour 2021, les incertitudes demeurant élevées, et ne prévoit pas de verser un dividende.

Baader Helvea a rétrogradé U-blox (-6,6%) à "reduce" et a raboté l'objectif de cours. Un investissement dans l'entreprise dépend principalement d'un retour à la croissance des recettes et d'un flux de trésorerie positif, selon l'analyste qui relève que rien de tout cela s'est matérialisé en 2020.

rp/vj