Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait toujours en territoire négatif mardi à l'approche de la mi-journée, reprenant son souffle au lendemain d'une séance dopée par les espoirs de reprise, qui a vu son indice phare SMI boucler la séance sur une hausse de plus de 2% au-dessus de la barre des 10'800 points, qu'il défendait pour l'instant.

Aux espoirs suscités par les espoirs de reprise économique ont une nouvelle fois succédé les craintes inflationnistes. "La thématique du retour de l'inflation va rester centrale cette semaine encore", prédit Christopher Dembik, de Berenberg, signalant que des taux "poussés à la hausse par des perspectives de croissance très forte".

Le fait que le rendement à dix ans soit redescendu lundi de son plus haut en près de treize mois a aidé les indices actions à monter, estime David Madden, de CMC Markets. Après avoir atteint jusqu'à 1,62% en séance vendredi, le rendement du T-Bond de référence a terminé autour de 1,59% lundi et se détendait encore mardi matin.

Au chapitre macroéconomique, le croissance japonaise au quatrième trimestre 2020 a été révisée en légère baisse, à 2,8% sur un trimestre contre 3% lors d'une première estimation mi-février, alors que la consommation des ménages a rechuté en janvier.

Les exportations allemandes ont progressé légèrement en janvier tout en restant encore sous leur niveau atteint avant la pandémie, au même titre que la production industrielle italienne, qui a gagné 1% sur un mois, confirmant la légère reprise amorcée en décembre.

A 10h50, le Swiss Market Index (SMI) égarait 0,24% à 10'804,14 points, proche de son plus haut du jour, le Swiss Leader Index (SLI) 0,15% à 1747,44 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,12% à 13'555,75 points. Sur les 30 principales cotations, 16 cédaient du terrain et 13 en gagnaient, alors que le bon Schindler hésitait sur la direction à prendre.

Le procès en appel d'UBS (-1,7%) s'est ouvert lundi à Paris par des débats procéduraux, deux ans après un premier jugement qui avait infligé au groupe une amende record de 3,7 milliards d'euros. Credit Suisse reculait de 1,3% alors que Julius Bär (+0,02%) était quasiment à l'équilibre.

Lanterne rouge des premiers échanges, Novartis (-1,1%) avait comblé une partie de son retard. Le géant bâlois pâtissait d'un revers d'étude pour la combinaison canakinumab/docetaxel, alors même que son partenaire Molecular Partners (+6,5%) a revendiqué un succès d'étape dans le développement de son traitement expérimental contre la Covid-19.

Son concurrent Roche (-0,3%) a vu son objectif de cours raboté par Citigroup, alors que le troisième poids lourd Nestlé (+0,5%) soutenait l'indice.

Le trio de tête était composé de Kühne+Nagel (+1,5%), Straumann (+1,2%) et AMS (+1,1%). Berenberg a relevé son objectif de cours pour le logisticien de Schindellegi, soulignant ses perspectives favorables, même si la valorisation du titre est élevée.

Sur le marché élargi, le détaillant aéroportuaire Dufry (-0,8%) a fait état d'une perte de 1,65 milliard de francs suisses l'année dernière, plus lourde qu'attendu par la communauté financière.

L'assureur Bâloise (-4,2%) a vu son bénéfice net fondre de plus d'un tiers à 434,3 millions de francs suisses en 2020, mais proposera un dividende stable au titre de l'exercice écoulé.

Le grossiste en médicaments Galenica (+0,9%) a su profiter de la croissance enregistrée en 2020 pour améliorer ses résultats et propose le versement d'un dividende inchangé.

Les groupes industriels Huber+Suhner (-0,6%) et Rieter (-1,6%) ont levé le voile sur leur performance annuelle, de même que VP Bank (-3,2%).

Le fabricant de matériel ferroviaire Stadler Rail (+2,9%) a décroché une commande de près d'un milliard d'euros en Espagne.

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