Zurich (awp) - La Bourse suisse creusait ses pertes mercredi à l'approche de la mi-journée. Après une ouverture en baisse, son indice phare SMI a frôlé le seuil des 10'800 points avant de se redresser quelque peu.

Alors que le fond du marché reste optimiste, porté par les progrès sur le déploiement des vaccins et sur l'évolution des cas - l'OMS a fait état d'une chute de 16% des nouveaux cas dans le monde - ainsi que par des politiques budgétaires et monétaires très accommodantes, les craintes inflationnistes se rappelaient au bon souvenir des investisseurs.

Ces inquiétudes proviennent entre autres du plan de relance étasunien de 1900 milliards de dollars pour soutenir l'économie, jugés par certains comme disproportionné. Sur les marchés obligataires, le taux d'intérêt américain à 10 ans évolue actuellement à ses plus hauts niveaux depuis un an, au-dessus de 1,30%.

Le Japon, dont les exportations ont bondi de 6,4% sur un an en janvier, a lancé à son tour sa campagne de vaccination anti-Covid. Tokyo a toutefois prévenu que "le feu n'est pas éteint".

Au Royaume-Uni, l'inflation a accéléré à 0,7% en janvier, malgré le reconfinement, et les économistes s'attendent à ce qu'elle poursuive son ascension dans les prochains mois à la fabeur de l'assouplissement des restrictions liées à la pandémie.

Sur le coup de 11h00, le Swiss Market Index (SMI) reculait de 0,88% à 10'811,77 points - après avoir marqué un plus bas à 10'800,53 points - le Swiss Leader Index (SLI) de 0,90% à 1739,53 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) de 0,80% à 13'515,27 points. Les 30 "blue chips" cédaient du terrain à l'exception marquée de Swisscom (+0,4%) et Temenos (+0,3%).

Le développeur de logiciels bancaires genevois, qui doit publier ses résultats après la clôture de la séance, a décroché un contrat auprès de l'américain DXC Technology. Les contours financiers de l'accord n'ont pas été dévoilés.

Le géant alimentaire Nestlé (-0,3%) a annoncé la vente de ses marques régionales d'eau de source, et de deux autres activités en Amérique du Nord aux fonds One Rock Capital Partners et Metropoulos & Co pour 4,3 milliards de dollars.

Novartis (-0,8%) s'est adjoint un soutien de poids pour le développement d'une thérapie génique contre la drépanocytose avec la fondation Bill & Melinda Gates.

UBS a abaissé sa recommandation pour le bon de jouissance Roche (-1,5%) à "neutral", après "buy". L'érosion des ventes due aux biosimilaires s'est avérée plus fortes que prévu, limitant clairement la croissance de la division pharmaceutique.

En queue de classement, Schindler (-2,8%) a souffert l'an dernier des effets délétères de la crise sanitaire pour le secteur de la construction, mais n'en maintient pas moins inchangée la rémunération de ses actionnaires, à 4 francs suisses par bon de participation comme par nominative.

Au lendemain de la publication de sa performance annuelle, le fabricant d'implants dentaires Straumann (-0,8%) a vu sa recommandation relevée à "neutral", de "underweight" par JP Morgan, pour un objectif de cours à 953 francs suisses, contre 716 francs suisses jusqu'ici. Credit Suisse a également revu son objectif de cours à la hausse.

Sur le marché élargi, Barry Callebaut (-0,5%) a fait l'objet d'un commentaire élogieux de la part des analystes d'UBS, qui entrevoient pour la première fois depuis l'éclatement de la pandémie un possible relèvement des prévisions du consensus pour le bénéfice opérationnel (Ebit) 2020/21.

Le laboratoire Addex Therapeutics (-0,8%) a terminé l'exercice 2020 avec une trésorerie de 18,7 millions de francs suisses, contre 31,5 millions douze mois auparavant.

Le spécialiste de la cybersécurité Wisekey (+4,8%) a fait part mardi soir de son intention de devenir un fournisseur d'identité indépendant pour sa plateforme WiseID dans le cadre de la loi fédérale sur les services d'identification électronique (e-ID), qui sera soumise au vote populaire le 7 mars prochain.

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