Zurich (awp) - La Bourse suisse a gagné un peu de terrain mercredi. Le SMI, qui avait inscrit son plus haut du jour juste après l'ouverture, a par la suite perdu son élan et s'est mis à évoluer en dents de scie un peu au-dessus de la barre des 11'800 points, accentuant ses gains après l'ouverture positive à Wall Street.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée. Les investisseurs étaient rassurés par des signaux positifs envoyés par Evergrande et attendaient les communications de la Réserve fédérale américaine (Fed) et la conférence de presse de son président Jerome Powell à l'issue de la traditionnelle réunion de deux jours de son Comité monétaire.

Menacé de faillite, le géant chinois de l'immobilier Evergrande a annoncé mercredi le paiement d'intérêts sur une petite partie de sa dette. D'autres échéances l'attendent jeudi et on ne sait toujours pas si le gouvernement chinois va voler au secours de l'entreprise.

En Suisse, la Banque nationale suisse (BNS) dévoile jeudi son appréciation de la politique monétaire. Les experts s'attendent à ce qu'elle confirme sa politique accommodante et maintienne son taux à -0,75%. Ce mercredi, elle a annoncé un excédent de 10,5 milliards de francs suisses de la balance des transactions courantes au deuxième trimestre, soit 7 milliards de plus que sur la même période en 2020.

Le SMI a terminé en hausse de 0,41% à 11'837,57 points, avec un plus haut à 11'876,69 points et un plus bas à 11'797,99 points. Le SLI a gagné 0,57% à 1942,86 points et le SPI 0,44% à 15'369,06 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont progressé et neuf reculé.

Le podium du jour se compose de Credit Suisse (+2,6%), AMS (+2,3%) et Adecco et UBS (chacune +2,3%).

Julius Bär (+2,1%) a aussi fini dans le haut du tableau. Les bancaires ont profité des nouvelles "rassurantes" en provenance d'Evergrande.

Adecco n'a pas souffert d'une réduction d'objectif de cours par Deutsche Bank, qui a confirmé "buy". Dans plusieurs pays, de plus en plus d'annonces d'offres d'emploi sont publiées, ce qui souligne une demande de main d'oeuvre robuste, a relevé l'analyste.

Swatch (+1,9%) et Richemont (+2,1%) ont aussi bien progressé. Barclays a repris la couverture des deux valeurs du luxe avec une recommandation d'achat à "overweight". Malgré des incertitudes, les deux groupes présentent des perspectives attrayantes, chacun dans son domaine, affirme le géant bancaire britannique. Avec LVMH, le géant biennois figure parmi ses titres préférés du secteur. Un redressement est attendu pour le numéro un mondial de l'horlogerie au deuxième semestre, après six premiers mois qui ont vu la marque Omega retrouver ses niveaux d'avant-crise.

Dans le camp des poids lourds, Nestlé (+0,1%) a gagné un peu de terrain, tout comme Roche (+0,2%), alors que Novartis (-0,6%) a pesé sur l'indice.

Roche a renforcé son offre de tests respiratoires en Europe sur les marchés qui reconnaissent la norme de conformité CE, en y ajoutant trois nouvelles gammes. Le géant pharmaceutique vise la conquête de nouveaux marchés pour ces produits. Il a aussi noué avec son jeune homologue californien CG Oncology une collaboration dans le domaine de l'immunothérapie oncolytique.

Givaudan (-1,2%) a fini lanterne rouge, derrière Sonova (-0,8%) et Vifor (-0,7%).

Vontobel a relevé l'objectif de cours du spécialiste des aides auditives et confirmé "buy". Les estimations ont été revues à la hausse après la journée des investisseurs et le relèvement des objectifs stratégiques.

Sur le marché élargi, Sulzer (+1,4%) s'attend à lever 300 millions de francs suisses avec l'entrée en Bourse de Medmix, l'entreprise regroupant les activités de la division Applicator Systems. La fourchette de prix a été fixée entre 37 et 47 francs suisses. L'offre a débuté ce mercredi et s'achèvera le 29 septembre. Le prix final sera communiqué le jour suivant et les actions seront négociées sur SIX dès le 1er octobre.

Sous pression la veille après l'annonce de la décision du Tribunal fédéral administratif autrichien d'annuler l'attribution d'une commande par les Chemins de fer autrichiens (ÖBB) pour vice de forme, Stadler (+1,9%) a remonté la pente. Alstom a gagné une manche, mais pas la guerre, puisqu'il faudra revoir l'attribution.

rp/al